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Avec Bénin Airlines, Cotonou veut trouver sa place dans le ciel africain

Publié le jeudi 6 janvier 2022  |  Jeune Afrique
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© aLome.com par Edem Gadegbeku
Ville de Cotonou, capitale économique du Bénin, en mars 2019
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L’exécutif béninois, dirigé par Patrice Talon, a annoncé l’entrée de l’État au capital de Bénin Airlines, transporteur national aux ambitions désormais sous-régionales. Un pari plus qu’audacieux.

Malgré l’incertitude qui plane sur le secteur aérien, certains redoublent d’ambitions. C’est le cas du Bénin, dont l’exécutif a annoncé mi-décembre l’entrée de l’État au capital de Bénin Airlines, compagnie jusqu’ici 100 % privée et n’exploitant que des vols domestiques entre le nord et le sud du pays. En prenant 30 % du capital, pour un montant non communiqué, le gouvernement de Patrice Talon veut étendre les activités du transporteur national en proposant des vols sous-régionaux. Pour ce faire, il prévoit d’acquérir de nouveaux aéronefs.

Anciennement Air Taxi Bénin, la compagnie est dirigée par Charles Gagnon, ancien député de l’Union progressiste, parti pro-Talon. Le responsable a indiqué à Jeune Afrique que le processus de nomination d’un nouveau conseil d’administration était en cours, sans donner plus de précision.

Répondre à la demande

Aujourd’hui, les vols de la compagnie béninoise sont surtout empruntés par les diplomates, hommes d’affaires et touristes fortunés souhaitant gagner du temps (par rapport à un trajet en voiture) pour rejoindre les régions de Parakou, Djougou, Save, Natintingou, Kandi, Bohicon ou encore le parc de la Pendjari.

Les tarifs proposés tournent autour de 3.500.000 francs CFA, soit plus de 5 000 euros. Pour assurer ces liaisons régulières, la compagnie exploite uniquement un avion de douze places : le Cessna Caravan 208B.

L’ambition sous-régionale part du constat qu’il y a peu de vols directs pour le Bénin alors même que la demande existe. « Un nombre important de commerçants d’Afrique centrale se rendent au Bénin pour se ravitailler en marchandises, le plus souvent de la friperie », commente un observateur du secteur.

De plus, les prix des billets pour voyager depuis Cotonou vers le reste de l’Afrique et en dehors du continent sont élevés par rapport au revenu moyen par habitant (1.100 euros par habitant et par an, selon la Banque mondiale). Par exemple, il faut compter au moins 300 euros pour un Cotonou-Abidjan, 200 euros pour un Cotonou-Libreville et 500 euros pour se rendre à Lagos depuis la capitale béninoise, avec notamment Air Côte d’Ivoire, Asky, Mauritanian Airlines et Air Burkina. Un connaisseur du secteur aérien ouest-africain note, toutefois, que comparé aux tarifs en vigueur dans d’autres pays de la région, ceux appliqués au Bénin – taxes locales comprises – restent modérés.

Secteur ultra concurrentiel

Malgré ces freins, l’aéroport de Cotonou enregistre environ 7.000 arrivées et départs hebdomadaires, plus de 9.000 en période de pointe, soit plus de 400.000 voyageurs par an vers ou depuis le pays.
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