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Covid 19: A quoi faut-il s’attendre en Afrique en ce début d’année?

Publié le jeudi 6 janvier 2022  |  DW Afrique
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© Autre presse par UNICEF
Nouveau don de vaccins Pfizer au Togo via le mécanisme COVAX: 117 mille doses réceptionnées.
Lomé, le 12 septembre 2021. AIGE. Nouveau don de vaccins Pfizer au Togo via le mécanisme COVAX: 117 mille doses réceptionnées. Ce don porte à 305.370 le nombre total de doses de ce vaccin anti-Covid19 offertes par les USA au Togo. Pr Mijiyawa, ministre togolais de la Santé.
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Vaccination, augmentation des cas, apparition de nouveaux variants, mise au point avec le docteur Thierno Balde, responsable pour la réponse d'urgence Covid-19 au bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.


Lors de cet entretien réalisé avec le Dr. Balde, nous en avons profité pour revenir en détails sur la situation de la Covid 19 sur le continent ainsi que les prévisions pour ce premier trimestre 2022.

DW: quelle est la situation aujourd'hui sur le continent par rapport à la Covid et au variant Omicron?
Dr. Balde : pendant ces quatre ou cinq dernières semaines, nous avons vu une augmentation très importante et très significative du nombre de cas de Covid-19 en Afrique et dans le reste du monde. Cela est essentiellement dû à la présence du variant Omicron.

Comme vous le savez, Omicron a été rapporté pour la première fois par les équipes scientifiques d'Afrique du Sud. On a également pu voir que sa transmission s’est également propagée en Afrique centrale, en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest. Actuellement, on a vu une augmentation de près de 30% du nombre de cas et environ une vingtaine de pourcent du nombre de décès dus à la Covid-19 en Afrique pendant les quatre ou cinq dernières semaines.


DW : sur le continent africain au cours des dernières semaines, de nombreuses personnes se plaignent de souffrir d’une grippe dont les symptômes seraient similaires à ceux du paludisme. Selon vous, est-ce une grippe saisonnière ou s’agit-il de la Covid 19 ?

Dr. Balde: Je pense qu'il n'y a pas de réponse très tranchée parce que les capacités de diagnostic sont extrêmement limitées en Afrique. En règle générale, quand on parle des capitales et même au-delà de ces dernières, il faut savoir qu’avant l'introduction des tests de diagnostic rapide, la plupart des tests était faits pour les voyageurs et dans certaines cliniques pour ceux qui en ont les moyens. Mais on sait donc que malgré cette limitation du nombre de tests, le virus circule. Il a beaucoup circulé en Afrique. On a fait des études de séroprévalence dans certains pays où on voyait que pratiquement 40% de la population a été en contact avec le virus, soit à travers une infection naturelle ou encore à travers une immunité acquise par la vaccination.
Donc, le virus est en circulation, il n'y a aucun doute là-dessus. Il est en circulation comme partout ailleurs dans le monde, il n'y a pas de particularité en Afrique. Je pense, que la question qu'il faut se poser, c'est celle de l’envergure de cette maladie sur les populations et les systèmes de santé. Il y a des facteurs qui pourraient expliquer le fait que les systèmes de santé sont totalement submergés. Mais une fois de plus, je pense que le virus est en circulation en Afrique.

DW : Quelles seraient les tendances et prévisions pour le premier trimestre 2022?

Dr. Balde: l'Organisation mondiale de la santé et le bureau régional de l'OMS en Afrique avaient fait une sorte de prévision. On a pensé à différents scénarios qui pourraient arriver. L’un des scénarios évidemment c’était avant la découverte d’Omicron. On avait fait cet exercice de manière anticipative au mois d'octobre ou au mois de novembre. Un des scénarios, c'était soit la continuation de la situation qu'on observait auparavant. Et un autre scénario qui était le plus probable, c'était la survenue de ce type de variant. Donc oui, on va certainement observer cette augmentation importante du nombre de cas, comme on l'a vu pendant la troisième et la quatrième vague.

Mais, il y aura probablement moins d'hospitalisation et moins de mortalité comme on peut déjà le voir actuellement. Et au fur et à mesure, une immunité sera acquise. Mais c'est sûr que, compte tenu du fait que le taux de vaccination reste encore très, très faible ici et les risques aussi naturels de survenue des mutations de ce virus, on peut aussi avoir de nouveaux variants. Clairement, on s'attend à voir une augmentation du nombre de cas, pas nécessairement du nombre de décès. Nous anticipons aussi que les capacités de réponse puissent être augmentées et que les capacités de préparation opérationnelle puissent être à un niveau optimal afin de pouvoir faire face à cette augmentation du nombre de cas en 2022.

DW : Qui dit immunité collective, dit vaccination. Où en sommes-nous aujourd'hui? Quid de la réticence de certains face aux vaccins ?

Dr. Balde: la vaccination est une problématique assez importante. La situation est très complexe, les gens n'y croient pas beaucoup. Au départ, on avait des problèmes d'acquisition de vaccins. Par la suite, des efforts ont été faits pour l'acquisition de ces vaccins, même si cette problématique n'est pas totalement résolue. Parfois, les vaccins qui sont donnés par certains pays ou par certains groupes pharmaceutiques ont une durée de vie extrêmement limitée qui rend très difficile la mise en œuvre ou en tout cas, l'injection de ces vaccins aux populations.
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