Joseph Koffigoh : «Le HCRRUN est victime de son succès (…)»

Publié le lundi 10 janvier 2022 | Le Tabloid

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Violences politiques de 1958 à 2005: Awa Nana-Daboya a présenté le rapport-bilan 2021 des indemnisations.
Lomé, le 30 décembre 2021. Hôtel Concorde. Violences politiques de 1958 à 2005 au Togo: Awa Nana-Daboya, la présidente du HCRRUN, a présenté le rapport-bilan 2021 des activités de la 4è phase des indemnisations. Une phase qui a permis de toucher au total 7.010 victimes à travers tout le territoire. Cela porte à 20.278 le chiffre global des victimes indemnisées sur un total de 35.748 personnes éligibles, depuis le second semestre 2017, période du démarrage du processus des réparations. J. K. Koffigoh, ancien Premier ministre du Togo, personne ressource au HCRRUN.

Le jeudi 30 décembre dernier, le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) présentait le bilan de la quatrième étape des indemnisations au programme des réparations relatives aux violences politiques de 1958 à 2005. Présent à la rencontre, Me Joseph Kokou Koffigoh, Président de la Commission nationale spéciale d’enquête indépendante (CNSEI) qui a travaillé particulièrement sur les violences de 2005, s’est enthousiasmé du succès de Mme Awa Nana-Daboya et son équipe.

«En 2017, qui l’aurait cru ? Le HCRRUN avait débuté dans le doute généralisé, comme cela arrive souvent au Togo lorsqu’on confie des responsabilités aux nationaux. J’ai eu à le vivre lorsque j’ai été nommé Président de la Commission nationale spéciale d’enquête indépendante (CNSEI), Mgr Barrigah l’a également vécu lorsqu’il a été nommé à la tête de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Le doute était généralisé. Mais l’expérience a montré que lorsque les Togolais font confiance aux Togolais, ils peuvent réaliser de très bonnes choses et même des exploits», s’est –il enorgueilli.

«J’ai l’habitude de dire, depuis un certain temps, que le HCRRUN est victime de son succès, parce que les victimes affluent pour obtenir leur réparation», a dit l’ancien Premier ministre. Et d’ajouter : «Et ce qui est assez curieux, même des gens qui ne sont pas victimes, parfois viennent nous dire : ah si je savais, je vais faire en sorte que j’eusse été battu pour pouvoir recevoir à mon tour des indemnisations». ... suite de l'article sur Autre presse

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