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Sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA: Le régime de Goïta réaffirme sa ligne rouge et promet une résilience

Publié le mardi 11 janvier 2022  |  aLome.com
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© Autre presse par MAECIA (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Accompagner la Transition malienne: nouvelle visite du chef de la diplomatie togolaise, Pr Robert E. K. Dussey ce 6 septembre.
Bamako, le 06 septembre 2021. Accompagner la Transition malienne: nouvelle visite du chef de la diplomatie togolaise, Pr Robert E. K. Dussey auprès de son homologue malien et du président Assimi Goïta. Pr Dussey avec le président Assimi Goïta.
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Ce sont des Autorités maliennes de la Transition fermes sur leurs principes qui ont effectué ce 10 janvier plusieurs sorties politiques et diplomatiques. A la fois pour dénoncer avec véhémence les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, et pour réaffirmer leur ligne rouge et résilience sur la question.

«Refus de tout diktat régional, peuple fier et digne prêt à toutes formes de résilience». C’est en gros la ligne de défense affichée par divers responsables de la Transition au Mali depuis ce 10 janvier, après les sanctions à effet immédiat de l’UEMOA et de la CEDEAO à l’encontre de l’actuelle junte dans ce pays.
Le colonel Assimi Goïta s’est dit rester ouvert au dialogue avec les deux organisations sous-régionales tout en dénonçant «les mesures inhumaines infligées» à son pays par les deux principaux regroupements ouest-africains. «L’heure est au rassemblement face à la défense des intérêts supérieurs du Mali et pour une résilience», a ajouté l’officier-Président, avant d’appeler de nouveau la CEDEAO à placer «les intérêts de son pays au-dessus de toute autre considération». Le Mali se réserve le droit de riposter «aux sanctions malencontreuses», avait taclé avant Goïta le porte-parole du Gouvernement malien, Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu à la télévision nationale ce 09 janvier.

L’exécutif malien y a déploré «le caractère inhumain de mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par les crises sécuritaire et sanitaire, notamment celle de la COVID-19. Et a promis de prendre les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses, illégales et illégitimes».

Pour ce faire, la Transition malienne a décidé de «rappeler ses ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la CEDEAO et de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés sur la base de la réciprocité», a détaillé Abdoulaye Maïga.

Affichant sa sérénité autour de cette question sensible, l’exécutif malien estime que les mesures arrêtées ce 09 janvier «contrastent avec les efforts consentis par son Gouvernement et sa disponibilité au dialogue en vue de trouver un compromis avec la CEDEAO sur le calendrier des élections au Mali».

Avouant ouvertement fonder sa résilience sur le peuple malien, dans sa première sortie officielle de ce 10 janvier, le Gouvernement malien a remercié «l’ensemble du peuple malien pour son patriotisme et l’a invité au calme et à la retenue». En soulignant notamment aux yeux de ses populations que «des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés».


La CEDEAO et l’UEMOA se sont montrées fermes ce 09 janvier à Accra

A l’issue de deux Sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’UEMOA tenus dimanche dernier à Accra (Ghana), leurs dirigeants ont infligé de lourdes sanctions

Au Mali. Elles sont venues corseter de précédentes sanctions diplomatiques régionales. Et se veulent une réponse directe et intransigeante au calendrier communiqué par les autorités de Transition maliennes le 31 décembre dernier après les ANR (Assises nationales de la refondation), du 11 au 30 décembre 2021.
Ces sanctions consistent notamment dans le retrait de tous les ambassadeurs des pays membres de l’UEMOA, de la fermeture des frontières du Mali avec les Etats membres de l’UEMOA, de la suspension des transactions avec les pays membres de la CEDEAO, du gel des avoirs du Mali auprès de la BCEAO, et de la fin de l’aide financière, avec un effet immédiat.

Confronté à une crise sécuritaire depuis 2012 qui s’est métastasée en crise multidimensionnelle, le Mali (3è Etat le plus vaste de l’Afrique occidentale) a fait l’option ces six derniers mois de recourir aussi à l’expertise russe pour faire face à l’anomie de son pouvoir central sur de vastes pans de son territoire. Et doit également assumer les corollaires de deux coups d’Etat (d’août 2020 et de mai 2021) dénoncés par la CEDEAO et l’UEMOA. Cette option russe est critiquée ouvertement par les partenaires européens et multilatéraux de Bamako.


Edem G.
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