Plus de 15 millions de personnes ont contracté le nouveau coronavirus la semaine dernière dans le monde, ce qui constitue un nouveau record depuis le début de la pandémie, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le nombre de nouveaux cas dans le monde a augmenté de 55% la semaine dernière, a ajouté l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, relevant que les nouveaux décès ont eux progressé de plus de 3%.
«Au niveau mondial, le nombre de nouvelles infections a nettement augmenté au cours de la semaine écoulée (3-9 janvier 2022) dans les six régions de l’OMS. Au total, au cours des sept derniers jours, l’OMS a reçu des rapports faisant état de 15.154.666 cas de Covid-19 et de 43.461 décès», selon des données publiées mardi soir à Genève par l’organisation.
La pandémie a ainsi progressé dans toutes les régions, sauf en Afrique, qui a enregistré une baisse de 11%. L’augmentation sur une semaine a même atteint plus de 400% dans une partie de l’Asie et 122% dans le Pacifique occidental. Suivent la Méditerranée orientale (86%), les Amériques (78%) et de la région européenne (31%).
États-Unis, France, Royaume-Uni, Italie et Inde en tête du nombre d’infections
Selon le dernier bulletin épidémiologique, la situation est surtout préoccupante dans la Région de l’Asie du Sud-Est, qui a signalé près de 700.000 nouveaux cas. Il s’agit d’une augmentation de 418 %, «une incidence qui n’avait pas été observée depuis la mi-août 2021».
Dans cette région asiatique, sept pays (78%) ont signalé des augmentations importantes, de plus de 50%. Les plus fortes hausses ont été recensées en Inde, au Timor-Leste (six nouveaux cas contre 17, soit une augmentation de 183%) et au Bangladesh.).
En Asie du Sud-Est, c’est désormais l’Inde qui se retrouve au sommet, avec les plus grands nombres de nouveaux cas, avec 638.872 nouveaux cas, soit pratiquement 46,3 nouveaux cas pour 100.000 ; soit une hausse de près de 525 %. Suivent la Thaïlande (40.000 nouveaux cas ; soit une augmentation de 100%) et le Bangladesh (7.234 nouveaux cas ; soit une augmentation de 125%).
Plus globalement, la plus forte augmentation du nombre de cas entre le 3 et le 9 janvier a été enregistrée aux États-Unis (4.610.359 cas, soit une hausse de 73% par rapport à la semaine précédente). Suivent la France (1.597.203 cas, soit une hausse de 46%), le Royaume-Uni (1.217.258 cas, soit une hausse de 10%), l’Italie (1.014.358 cas, soit une hausse de 57 %) et l’Inde (638.872 cas, soit une hausse de 524%).
2,5 millions de cas quotidiens supplémentaires
Dans ces conditions, les régions qui ont signalé l’incidence hebdomadaire la plus élevée pour 100.000 habitants restent toujours la Région européenne (765,8 nouveaux cas pour 100.000 habitants) et la Région des Amériques (597,9 nouveaux cas pour 100.000 habitants).
Ces deux régions ont également signalé l’incidence hebdomadaire la plus élevée de décès, soit respectivement 2,2 et 1,4 pour 100.000 habitants, alors que toutes les autres régions ont signalé moins d’un nouveau décès pour 100.000 habitants.
Au total, plus de 43.000 personnes ont été victimes du coronavirus la semaine dernière dans le monde. Le nombre s’est étendu de près de 85% en Afrique (2.100 nouveaux décès), beaucoup moins sur le continent américain (25 % soit 14.000 morts). Il a reculé en revanche de 10% en Europe (20.000 morts), un peu moins dans une partie de l’Asie et davantage en Méditerranée orientale, alors qu’il est stable dans le Pacifique occidental (6%).
Plus largement, la pandémie continue sa progression dans le monde, au rythme de 2,5 millions de cas quotidiens supplémentaires ces sept derniers jours. Aussi l’épidémiologie mondiale actuelle du SRAS-CoV-2 se caractérise par l’émergence du variant Omicron, la baisse de la prévalence du variant Delta et la très faible circulation des variants Alpha, Beta et Gamma.
Le coronavirus n’est pas encore endémique
Après l’identification de cas Omicron liés à des voyages, de nombreux pays signalent maintenant des grappes de cas ainsi qu’une transmission communautaire de ce variant. Parmi les 357.206 séquences analysées par l’OMS au cours des 30 derniers jours, plus de la moitié révèle la prédominance d’Omicron.
Ce variant représente près de 60% de tous les séquencés (208 870 séquences). Suivent Delta (147.887 ; 41 %), Alpha (12 ; 0,1 %), Gamma (deux ; <0,1 %), Beta (une ; <0,1 %) ainsi que d’autres variants circulants, y compris Mu et Lambda (six séquences ;<0. 1%).
Selon l’Organisation, au 11 janvier, un total de 308.458.509 cas d’infection et 5.492.595 décès ont été notifiés dans le monde.
Au cours des dernières 24 heures, 1.738.701 cas et 5.150 décès ont été documentés. Le plus grand nombre de cas a été enregistré aux États-Unis (59.848 136), suivis par l’Inde (35.875.790) et le Brésil (22.523.907). Le plus grand nombre de décès a été enregistré aux États-Unis (831.548), suivis du Brésil (619.981) et de l’Inde (484.213).
Avec ces nombres records hebdomadaires répertoriés dans le monde, le coronavirus «n’est pas encore endémique», selon une épidémiologiste de l’OMS. «Omicron n’est pas léger», a affirmé mardi soir sur les réseaux sociaux Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS pour la Covid-19, relevant que le variant Omicron a été observé dans plus de 150 territoires.
«Mais, en raison des difficultés de certains Etats à l’identifier, il est «probablement présent dans tous les pays», a insisté l’épidémiologiste. «Omicron n’est pas une grippe. Omicron n’est pas la grippe ou le rhume. Le SRAS-CoV-2 n’est pas encore endémique. Ce n’est pas le moment de baisser les bras», conclu dans un tweet hier Mme Van Kerkhove.