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Afrique de l’ouest & Sahel: L’insécurité dans la sous-région compromet les avancées durement acquises (Rapport de l’UNOWAS devant le Conseil de sécurité)

Publié le jeudi 13 janvier 2022  |  UNOWAS
F.
© Ministère par Ministère des Armées
F. Gnassingbé a rendu visite aux Forces de Défense et de Sécurité de l’opération Koundjoaré après l’attaque de Sanloaga.
Région des Savanes. Du 14 au 15 et du 19 au 20 novembre 2021. L’objectif de ce déplacement présidentiel était de porter le soutien de la Nation aux éléments présents sur le terrain après l’attaque du poste de sécurité à Sanloaga, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021.
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Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh ANNADIF, a présenté, ce 10 janvier, par visioconférence, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités d’UNOWAS. Le rapport couvre la période du 18 juin au 21 décembre 2021.

Sur le plan politique, la région a enregistré des avancées démocratiques, notamment les élections réussies au Cabo Verde et en Gambie. «Malgré toutes les inquiétudes justifiées suscitées par les turbulences actuelles en matière de gouvernance démocratique, ces exemples confirment l’attrait de la démocratie, comme le plus sûr vecteur pour façonner l’avenir des communautés», a déclaré M. ANNADIF aux membres du Conseil de Sécurité.

Le Représentant spécial a également salué les progrès accomplis par la Commission mixte Cameroun-Nigeria en charge de la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice sur le conflit frontalier entre les deux pays, depuis sa création en 2002.

«Ces réalisations sont autant d’exemples positifs de résolution des conflits, démontrant concrètement la manière dont le règlement pacifique des différends frontaliers peut renforcer la confiance et la coopération bilatérale entre des pays voisins».

«Il est certain que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel continuent de progresser dans plusieurs domaines. Cependant, l’insécurité dans la sous-région compromet ces avancées durement acquises», a déclaré M. ANNADIF. Malgré les efforts nationaux, régionaux et internationaux, la situation sécuritaire dans la région demeure complexe et difficile. Les groupes extrémistes violents continuent d’étendre leur champ d’opérations au Sahel, notamment dans la zone des trois frontières du Liptako-Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ciblant à la fois les civils et les forces de sécurité. «Au Nigeria, le regain de criminalité et de conflits entre agriculteurs et éleveurs a détourné l’attention de la violence extrémiste dans le nord-est, qui reste néanmoins omniprésente.

D’autres incidents, bien que de faible ampleur, dans le nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo démontrent que la menace tant évoquée des actes de terrorisme se déplaçant du Sahel en direction des pays côtiers du Golfe de Guinée est une réalité», a souligné le Représentant spécial.

M. ANNADIF a, en outre, énuméré les conséquences des développements sécuritaires dont l’effet majeur est la crise humanitaire multiforme que vit la région, «caractérisée par la hausse des prix des produits alimentaires, l’augmentation de la pauvreté du fait de la COVID-19 et la perte des récoltes du fait de la sécheresse».

Sur la question du climat changement climatique, M. ANNADIF a mentionné la nécessité d’une approche à long terme et a informé du soutien d’UNOWAS pour le développement de stratégies d’adaptation à la dégradation climatique dans la région Afrique de l’Ouest et Sahel. «Ceci dans le but de protéger les plus vulnérables qui sont victimes des urgences humanitaires et de la détérioration sécuritaire qui en résultent,» a-t-il ajouté.

Le Représentant spécial a appelé à un plus grand engagement dans la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, paix et sécurité, et de l’Agenda des jeunes pour la paix et la sécurité. «Bien que plus de 50% d’électeurs de la sous-région sont des femmes, leur présence de façon significative au niveau des organes de décision tarde à se concrétiser», a déclaré M. ANNADIF. «Une plus grande volonté politique, se traduisant entre autres par le financement sur les budgets nationaux de ces plans d’action est nécessaire», a-t-il relevé.

Le Représentant spécial a réitéré l’engagement d’UNOWAS à continuer d’accompagner les acteurs nationaux et régionaux pour renforcer la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
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