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Incendies des Grands marchés de Kara et de Lomé de janvier 2013: L’ASVITTO réclame l’organisation d’un procès équitable pour situer les responsabilités

Publié le mardi 18 janvier 2022  |  aLome.com
Yawa
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Yawa Tségan préside la cérémonie de pose de la 1ère pierre de la reconstruction du Grand marché de Lomé
Lomé, le 30 janvier 2020. Site du Grand marché d’Adawlato. Yawa Tségan préside la cérémonie de pose de la 1ère pierre de la reconstruction du Grand marché de Lomé attendu officiellement avant 2022.
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Près de dix ans après les sinistres drames qui ont métamorphosé à jamais la vie de plusieurs commerçantes dans les Grands Marchés de Lomé et de Kara, les Togolais sont toujours dans l’attente d’un procès juste et équitable pour situer les responsabilités. Un rappel auquel l’ASVITTO (Association des Victimes de la Torture au Togo) apporte une pierre.

Au lendemain des incendies qui ont ravagé les immeubles centraux des Grands marchés de Kara et de Lomé successivement dans les nuits du 09 et 12 janvier 2013, ils ont été nombreux, ces responsables politiques de l’Opposition togolaise regroupée au sein du CST (Collectif Sauvons le Togo) à l’époque, à avoir été interpellés ou placés sous contrôle judiciaire. Près de dix ans après ces drames qui ont réduit à néant des entreprises d’acteurs de l’économie togolaise, c’est toujours le black-out sur le plan judiciaire.
Le dossier dort dans les tiroirs de la justice togolaise et ne semble pas constituer une priorité judiciaire du pays. Un immobilisme qui inquiète l’ASVITTO.

Cette organisation de la Société civile est montée au créneau ce 17 janvier 2022 via un communiqué de presse pour interpeller les autorités en charge de la justice pour qu’«un procès équitable soit organisé pour la manifestation de la vérité et pour situer les responsabilités, conformément à la loi».
Ancien détenu et victime d’actes de tortures dans «l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat» (d’avril 2009 au Togo), le président de l’ASVITTO, Kao M. Atcholi exige également qu’une enquête soit ouverte sur les allégations de traitement inhumains et dégradants dont auraient été victimes Naboudja Bouraima, Komi Manti et d’autres personnes interpellées dans cette affaire.

Au profit des commerçantes et commerçants dont les marchandises ont été consumées dans ces gigantesques feux (aux origines criminelles selon le Gouvernement), l’ASVITTO «implore une réparation».
Les incendies qui ont détruit les immeubles principaux des Grands marchés de Lomé et de Kara ont laissé des stigmates profonds dans le monde commercial togolais. En dehors de ces gigantesques sinistres, une dizaine d’autres incendies avait ravagé d’autres petits marchés du Togo en 2013.

Les incendies de Lomé et de Kara avaient provoqué une onde de choc national, et ont précédé de géantes mobilisations populaires (‘Faire tomber les tours de Jéricho’) que s’apprêtait à opérer le CST après le rassemblement historique d’une foule immense au Carrefour de Deckon le 12 juin 2012. Dans un mémorandum fouillé sur le sinistre de Lomé, le CST avait sans détours pointé du doigt plusieurs maillons de l’appareil sécuritaire du pays, en recourant au kérosène dans l’organisation de ce drame.

Le site du géant incendie dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013 à Lomé a été rasé, et était censé céder la place à un immeuble flambant neuf avant janvier 2022, après la pose de la 1ère pierre le 30 janvier 2020 par Yawa D. Tsegan. Depuis, aucun chantier n’a débuté, renforçant la colère des commerçantes.

Akoyi A. & K. T.
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