Vaccination des 12-17 ans contre la Covid-19: Les explications pédagogiques du ministère de la Santé

Publié le mercredi 19 janvier 2022 | Le Tabloid

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Immunisation contre la Covid-19: La campagne vaccinale s`est étendue aux stades de foot depuis le 19 avril 2021.
Lomé, le 20 avril 2021. Immunisation contre la Covid-19: La campagne vaccinale s`est étendue aux stades de football depuis le 19 avril 2021.

Jusqu’au 14 janvier, seules les personnes âgées de 18 ans et plus étaient vaccinées au Togo. Mais depuis le lundi 17 janvier, le gouvernement a démarré officiellement la vaccination des élèves de 6e et adolescents de 12 à 17 ans.
Une décision qui alimente la polémique, comme c’est le cas depuis la survenue de la crise sanitaire à coronavirus et le début de la vaccination anti-Covid-19. Mais pourquoi est-il nécessaire et/ou légitime de vacciner «même les enfants»? Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins apporte des éléments de réponses.

Ralentir la circulation virale, maintenir leur accès à l’éducation en évitant la fermeture des classes dans les établissements scolaires, permettre aux adolescents de retrouver une vie sociale normale (activités de loisirs), compléter la dynamique de la vaccination de la population adulte pour atteindre l’immunité collective. Tels sont les objectifs avancés, dans un document officiel produit.

« Nous avons une population extrêmement jeune avec 50% ayant moins de 18 ans. L’immunité collective ne peut être atteinte sans la prise en compte de cette population. A ce jour, seulement 1,5 million de personnes ont reçu une dose, ce qui correspond à 17% de la population totale. Jusqu’au 14 janvier 2022, la vaccination avait ciblé les sujets âgés de 18 ans et plus, qui représentent 4,3 millions (50%) sur les 8,5 millions d’habitants que compte le Togo. Même en vaccinant toute la population âgée de 18 ans et plus, l’immunité collective ne pourra pas être atteinte. Les jeunes de 12 à 18 ans représentent 21% de la population du Togo, soit près de 1,8 million. Nous voulons éviter la fermeture des établissements scolaires. En effet, des flambées épidémiques de Covid-19 ont été constatées dans des établissements d’enseignement secondaire », se défend le ministère.

Pourquoi donc cette cible des 12-17 ans, vu que la Covid-19 est bénigne chez les adolescents, comparativement aux adultes et occasionne moins de décès ? «Si les adolescents qui sont asymptomatiques ou qui ne présentent que de légers symptômes transmettent la maladie, ils pourraient également jouer un rôle dans la transmission communautaire. Les enfants plus âgés et les jeunes adolescents (5 à 14 ans) représentaient 6,3 % (6 020 084) de tous les cas et 0,1 % de tous les décès, tandis que les adolescents plus âgés et les jeunes adultes (15 à 24 ans) représentaient 14,5 % (13.647.211) des cas et 0,4% des décès. Les adolescents peuvent transmettre l’infection à SARS-CoV-2 à d’autres personnes», indique le document.

En termes de bénéfices collectifs, cette vaccination des 12-17 ans, croit dur comme fer le ministère de la Santé, permet de «ralentir la circulation du virus et, à terme, d’éviter d’avoir à remettre en place des mesures de contrôle contraignantes» et «limiter la multiplication virale et par conséquent les risques d’apparition de nouveaux variants du virus».

Elle «apporte un bénéfice individuel direct, car même si elles sont rares, des formes sévères de Covid-19 peuvent survenir chez les adolescents, et particulièrement ceux qui ont des comorbidités (obésité, VIH, drépanocytose, etc.)», de même qu’«un bénéfice individuel évident sur le plan psychologique et social, en évitant les fermetures de classes et d’établissements et leurs effets sur la santé mentale». En termes de bénéfices individuels indirects, cette vaccination permet de « protéger les proches immunodéprimés ou vulnérables».

Concernant le type de vaccin, c’est le Pfizer qui est retenu, au regard de ses avantages scientifiquement prouvés. «Un essai mené chez des adolescents âgés de 12 à 15 ans a montré une efficacité du vaccin contre l’infection symptomatique par le SARS-CoV-2 de 100% à partir d’au moins 7 jours après la 2ème dose. Les effets secondaires étaient : douleur au site d’injection (79 à 86%), fatigue (60 à 66%) et maux de tête (55 à 65%) ; il n’y a eu aucun événement indésirable grave lié au vaccin.
Une étude, dirigée par l’Imperial College de Londres, a également constaté que la vaccination contribuait à réduire la propagation du virus chez les enfants», note le document, et d’ajouter que «les personnes âgées de 12 à 17 ans qui avaient reçu une seule dose de Pfizer/BioNTech présentaient un risque d’infection d’environ 56% inférieur à celui des enfants non vaccinés. Le risque était encore plus faible pour l’infection symptomatique, à environ 68%». ... suite de l'article sur Autre presse

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