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Togo/Marchandages politiques: Divisions autour du nouveau CPC, du déjà vu qui augure d’un surplace autour des grands sujets du vivre-ensemble

Publié le samedi 22 janvier 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Première réunion du CPC (Cadre Permanent de Concertation).
Lomé, le 21 janvier 2022. Cabinet du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires. Première réunion du CPC (Cadre Permanent de Concertation) boycottée par la DMK et l`ANC.
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Alors que le processus d’actualisation de la Charte des partis politiques (issue de la loi N°91-04 du 12 avril 1991) a été enclenché ce 20 janvier à travers l’adoption par l’exécutif d’un avant-projet de loi dans ce sens, le CPC (Cadre permanent de concertation) a tenu sa réunion de lancement ce 21 janvier à Lomé. Rencontre qui a connu l’absence de deux importantes entités de l’Opposition extraparlementaire.


Après avoir servi de cadre aux travaux sur 06 mois des CNEAP (Concertations nationales entre acteurs politiques), le Ministère de l’Administration territoriale a accueilli la réunion du lancement du CPC (Cadre permanent de concertation). L’existence juridique de ce Cadre découle d’un arrêté ministériel.
Les travaux de ce 21 janvier ont été boudés par la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) et l’ANC (Alliance nationale pour le changement). La DMK avait boycotté les travaux des CNEAP dès la 2è séance alors que l’ANC s’était retirée de ces Concertations dans leur dernière ligne droite vers les conclusions.

Le CAR (Comité d’action pour le renouveau) qui avait aussi arrêté sa participation aux CNEAP en conditionnant son retour à l’élargissement des sujets débattus au contentieux électoral post-février 2020, a pris part à la session inaugurale de ce 21 janvier. Selon Jean Kissi, il était important pour son parti d’être présent ce vendredi 21 janvier pour connaître les sujets indexés aux travaux du CPC, et recevoir une copie des conclusions des CNEAP.

Ainsi, pendant que le CAR retrouve sa place autour d’une nouvelle session de marchandages politiques au Togo, les partis membres de la DMK et l’ANC de Jean-Pierre Fabre se font désirer. L’ANC a boycotté la rencontre pour être cohérente avec ses récentes prises de position politique sur les dialogues au Togo et l’application des consensus qui en découlent.

Comme préalables à sa participation à des initiatives de telle envergure, la DMK évoque l’élargissement des débats au contentieux né du scrutin présidentiel du 22 février 2020, la question des exilés politiques, la libération des détenus politiques et autres. Tout en exhortant le peuple togolais à rester vigilant «jusqu’à l’obtention de sa victoire, la DMK se dit disponible à toute initiative qui prendrait en compte les préoccupations réelles et actuelles des Togolais».

L’UFC et l’UNIR de leur côté se satisfont de la création du Cadre permanent de concertation «qui a le mérite d’être permanent», contrairement aux CNEAP qui ont duré 6 mois.

Depuis le début du processus de démocratisation au Togo en 1990, plus de 20 sessions de dialogues inter-togolais ont déjà été tenus entre le parti au pouvoir et l’Opposition. Les consensus issus de ces marchandages politiques peinent généralement à se traduire dans la pratique ! Par exemple, en 2006, au terme de l’APG (Accord politique global) qui avait apaisé le pays au sortir d’un scrutin présidentiel d’avril 2005 meurtrier (au moins 500 morts selon l’ONU), il a fallu 13 ans pour mettre en œuvre et actualiser les réformes constitutionnelles que recommandait cet Accord.

Les conclusions issues des CNEAP divisent profondément, depuis juillet 2021, le parti au pouvoir et l’Opposition extraparlementaire. Tout particulièrement au sujet de la recomposition des institutions comme la CENI. Cependant, depuis ce 21 janvier, le Parlement a enclenché la procédure du renouvellement de la HAAC, de la CENI et de la CNDH, en lançant l’appel à candidatures pour les postes censés être renouvelés par les députés selon la Constitution togolaise.

Edem G.
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