Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, l’ambassadrice de France au Togo, Mme Jocelyne Caballero et le directeur de l’Agence française développement(AFD), François Jacquier-Pélissier ont signé une convention de financement, le vendredi 21 janvier à Lomé, dans le cadre de la phase II du programme de Filets sociaux et services de base (FSB) Novissi mis en place par le gouvernement pour contrer les effets du COVID-19 sur les populations vulnérables.
La cérémonie de signature de la convention a été marquée par le paraphe et l’échange de document entre le ministre Sani Yaya, l’ambassadrice de France, Mme Jocelyne Caballero et le directeur de l’AFD, François Jacquier. C’était en présence de la ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mme Myriam Dossou-D’Almeida et des techniciens des services concernés.
D’un montant de 10 millions d’Euros soit 6,5 milliards FCFA, cette subvention de la France par l’entremise de l’AFD est destinée à la mise en œuvre de la seconde phase du programme Novissi cofinancé par la Banque mondiale au profit des populations pauvres des pays affectées par la crise sanitaire. La subvention de la France permettra d’étendre significativement les transferts monétaires entrepris depuis 2017 par le Togo et élargis dans le cadre de la gestion du COVID-19. Cet accompagnement va viser 45000 bénéficiaires supplémentaires dont 75% de femmes.
Les bénéficiaires seront identifiés dans les 100 cantons ruraux les plus pauvres du pays et les quartiers précaires des zones urbaines ciblées. Cette nouvelle subvention constitue le complément de don d’un montant de trois millions d’euros de la France au gouvernement le 30 juin 2020 pour soutenir le programme de revenu universel de solidarité Novissi.
Le projet prévoit aussi d’accompagner l’ensemble des bénéficiaires par des sessions mensuelles de sensibilisation, notamment sur trois thèmes clefs. Il s’agit de l’usage de la téléphonie mobile ; des conseils pour l’utilisation optimale du transfert et de la prévention des risques de violences basées sur le genre. Des ateliers entre acteurs clefs de la protection sociale au Togo sont également prévus pour identifier les potentiels besoins d’appui.
Le ministre des Finances a affirmé que les effets de la crise, notamment sur la pauvreté, ont accentué les vulnérabilités sociales. Pour lui, l’accord de financement traduit l’excellence des relations de coopération entre le Togo et la France. « En dehors de la contribution de l’Etat et le financement additionnel de la Banque mondiale qui ont permis d’effectuer des transferts monétaires et de prendre des mesures d’accompagnement de base respectivement à 20000 et à 60 000 bénéficiaires, ce nouvel appui financier permettra d’étendre l’accès aux transferts monétaires à 45.000 nouveaux bénéficiaires dont les plus vulnérables recevront 15 000FCFA par mois et pendant 18 mois. Au total, 125 000 ménages bénéficieront très bientôt de ces transferts monétaires après la phase d’identification », a précisé le ministre. Il a rassuré également de la bonne gestion qui sera faite de la subvention qui s’inscrit, selon lui, dans la feuille de route gouvernementale 2025.
L’ambassadrice de France a apprécié à sa juste valeur la mise en œuvre des programmes sociaux du gouvernement, soulignant que son pays est fier d’inclure les politiques sociales dans la vaste gamme de ses engagements au profit de l’accès aux services de base.
«Le succès de ce programme a été salué à l’international, comme vous le savez par le prix Nobel d’économie, Esther Duflo et Abhijit Banerjee, ainsi que le programme de développement des Nations Unies, qui y voit un modèle pouvant servir d’exemples à d’autres pays dans leur politique de transferts sociaux ou de réponse aux crises », a dit Mme Jocelyne Caballero.