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Afrique-Europe: Mieux collaborer afin de défendre nos intérêts communs

Publié le vendredi 11 fevrier 2022  |  Jeune Afrique
Mo
© Autre presse par DR
Mo Ibrahim, entrepreneur et philanthrope anglo-soudanais à la tête d`une Fondation éponyme
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Par Etienne Davignon, Cofondateur de la Fondation Afrique-Europe, président du think tank Friends of Europe, ministre d’État belge et ancien vice-président de la Commission européenne


Par Mo Ibrahim, Cofondateur de la Fondation Afrique-Europe, fondateur et président de la Mo Ibrahim Foundation.


La Fondation Afrique-Europe, qui a vu le jour fin 2020, regroupe de nombreuses personnalités politiques et économiques des deux continents. Dans le sillage de Mo Ibrahim et d’Étienne Davignon, deux de ses cofondateurs, ses différents membres nourrissent de grandes attentes concernant le prochain sommet de Bruxelles, prévu les 17 et 18 février prochains.

Depuis le dernier sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA), en 2017 à Abidjan, le monde a traversé une crise sans précédent dont il n’est pas encore sorti. Parmi les grands enseignements à tirer de cette période, il est impératif d’enfin faire de l’interconnexion – qui définit la nature de nos sociétés contemporaines – une force.

Plus que jamais, les États membres de l’UE et de l’UA peuvent gagner à s’associer concrètement, pour répondre ensemble aux défis contemporains.

Au sein de la Fondation Afrique-Europe, nous sommes convaincus que chacun des deux continents peut contribuer à un partenariat fort et durable, en combinant les atouts et les ressources qui lui sont propres. Il nous appartient de faire le choix d’utiliser ces atouts pour construire une prospérité et une stabilité partagées, fondées sur des valeurs communes.

Changement de paradigme

Le 6e sommet UE-UA, qui se tient les 17 et 18 février à Bruxelles, est l’occasion de concrétiser ce changement de paradigme. L’objectif ? Nouer un partenariat qui va au-delà des seules institutions, et touche également – voire même en premier lieu – les pays et les habitants de nos deux continents.


Que ce soit par le biais des diasporas, des échanges universitaires ou par le développement récent – nourri par la crise pandémique – de lieux d’échanges et de discussions virtuels, des passerelles essentielles ont été créées. Elles contribuent à renforcer notre compréhension de l’autre, de ses priorités et de ses contraintes. Ce qui permet de mieux définir les contours d’un avenir commun.

En amont de la conclusion de tout accord durable et constructif, il y a cette intuition d’un intérêt commun. Mais aussi la prise en compte de « bases préliminaires de négociation utilement divergentes ». Migrations, accès à l’énergie, crise climatique, équité vaccinale : voilà autant de thèmes qui peuvent susciter des désaccords parfois profonds.

Ces pierres d’achoppement surviennent dans un monde où le multilatéralisme est sous pression. Une collaboration bien acceptée entre nos deux continents sur la scène internationale peut être décisive pour défendre nos intérêts communs.

Depuis le sommet d’Abidjan, l’UA a mis en œuvre des chantiers colossaux, au premier rang desquels le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Avec un marché de plus de 1,2 milliard de personnes, la Zlecaf est en mesure de faire de l’Afrique la plus grande zone de libre-échange au monde.

Au-delà de favoriser le commerce intra-africain et l’intégration régionale, cet accord est de nature à augmenter l’autonomie du continent et sa résilience aux chocs externes.

L’Union européenne a toujours été le premier partenaire commercial de la région, et son soutien dans cette nouvelle étape – notamment via l’échange de bonnes pratiques comme d’erreurs à éviter – est crucial.
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