Le Togo prend part au 6è Sommet UE-UA et fait du partenariat avec l’Europe l’une de ses priorités

Publié le jeudi 17 fevrier 2022 | aLome.com

© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Le Togo a été représenté au 6è Sommet UE-UA par le ministre R. K. Dussey.
Bruxelles, les 17 et 18 février 2022. Le Togo a été représenté au 6è Sommet UE-UA par le ministre R. K. Dussey.

Ces 17 et 18 février, se tient à Bruxelles (Belgique) le 6è Sommet UE-UA. La diplomatie togolaise fait de cette importante rencontre une priorité sur son agenda 2022 pour diverses raisons.

Le Togo a été associé ce 16 février au mini-Sommet entre la France et plusieurs Etats ouest-africains au sujet de l’avenir de Barkhane après sa restructuration au Mali et au Sahel en général. Une occasion pour le Togo de contribuer à l’architecture de la paix en Afrique de l’ouest face au péril djihadiste. Plusieurs sources diplomatiques autorisées font du Togo, du Bénin, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire de potentiels prochains points d’appui de la France et de l’Europe après la restructuration actée de Barkhane et de la Force Takuba au Sahel ce 16 février.

Le Sommet de ces 17 et 18 février «constituera une occasion unique de jeter les bases d’un partenariat renouvelé et approfondi entre l’UA et l’UE bénéficiant d’un engagement politique au plus haut niveau fondé sur la confiance et une compréhension claire de nos intérêts mutuels», informe la Commission de l’UE. Avant de préciser: «Les dirigeants devraient débattre de la manière dont les deux continents peuvent renforcer la prospérité. L’objectif est de lancer un ambitieux paquet d’investissements Afrique Europe en tenant compte des défis mondiaux tels que le changement climatique et la crise sanitaire actuelle. Ils devraient également discuter des outils et solutions permettant de promouvoir la stabilité et la sécurité grâce à une architecture renouvelée pour la paix et la sécurité».

Pr R. K. E. Dussey a pris part ce 16 février à un panel de haut niveau sur les relations UE-UA, en marge de la grand-messe diplomatique à Bruxelles qui coïncide avec la Présidence française de l’UE jusqu’en juin prochain. Ce panel était intitulé «L’Afrique doit compter sur elle-même avant de réussir un partenariat avec l’Europe». Le chef de la diplomatie togolaise a salué à cette occasion la proactivité de la diplomatie des 27 sur les questions d’intérêt commun. Une diplomatie des 27 dirigée en ce moment par la Commissaire Jutta Urpilainen.

Une rencontre de Chefs d’Etat, une préparation en amont

Faure E. Gnassingbé s’était entretenu le 20 janvier 2022 avec Alain Holleville (Envoyé spécial de la présidence française du Conseil de l’Union européenne). Ce dernier était en visite de travail à Lomé.
Les échanges diplomatiques entre le dirigeant togolais et M. Holleville s’inscrivaient dans le cadre de la préparation du 6è Sommet UA-UE. La grand-messe diplomatique des 17 et 18 février est la première grande rencontre sous la présidence tournante de l’UA assurée par Macky Sall qui a pris la succession de Félix Tshisekedi au début de ce mois de février 2022. La participation du Togo au Sommet de ces 17 et 18 février confirme les priorités de son agenda diplomatique 2022. Un agenda fondé sur le multilatéralisme sous-régional et international, avec un accent mis sur la coopération internationale et la lutte contre l’extrémisme violent.
Le Togo et l’UE ont raffermi leur coopération le 12 janvier dernier via un DCP (Document conjoint de programmation) sur la période 2021-2027. Un cadre de partenariat actualisé et aligné sur la ‘Feuille de route gouvernementale 2020-2025’, et axé sur trois domaines-clés: le développement humain, l’agro-industrie, la gestion et la protection des ressources naturelles ainsi que l’appui à la consolidation d’une société apaisée et résiliente.

Le 5è Sommet UA-UE s’était tenu du 29 au 30 novembre 2017 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Les conclusions de cette vaste rencontre diplomatique avaient convenu «d’investir dans les personnes, l’éducation, la science, la technologie et le développement des compétences ; le renforcement de la résilience, de la paix, de la sécurité et de la gouvernance; la migration et la mobilité ; et de mobiliser les investissements pour la transformation structurelle durable de l’Afrique».

Edem G.

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