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Les Togolais vus par des communautés étrangères résidant à Lomé

Publié le mardi 1 mars 2022  |  Togo Scoop
4eme
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
4eme édition de la Foire AlimenTerre 2016 dans le cadre du Festival du même nom
Lomé, du 9 au 20 novembre 2016. Bar restaurant BoBaR, à Bè-Beach, au bord de la lagune de Bè. 4eme édition de la Foire AlimenTerre qui vante plus de 300 produits 100% «made in Togo».
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«Togo, terre d’accueil» proclamaient il y a quelques années, des affiches publicitaires de l’Office National du Tourisme. En effet, le pays est une oasis de paix pour les communautés étrangères. Contrairement à d’autres pays de la sous-région, au Togo, plusieurs nationalités cohabitent en parfaite harmonie avec les autochtones. Mais que pensent ces communautés étrangères de l’accueil de leurs hôtes.

Pour Mariam, une nigérienne qui vit au Togo depuis sept ans, les Togolais «sont accueillants, sympas mais un peu xénophobes. Dans certaines situations, ils préfèrent être entre eux et s’aiment entre eux».

«Quand je suis rentré pour la première en vacances à Libreville, j’ai dit à mes parents que les Togolais sont un peuple hospitalier», affirme Walter, un étudiant gabonais. Pour son compatriote Georges, les Togolais aiment trop parler mal des gens et des affaires qui ne les concernent pas. «C’est ce que je déteste chez eux mais malgré tout, ils sont accueillants».

Mlle Rodriguez, une Espagnole trouve les Togolais amusants mais parfois, dit-elle, «ils vous empêchent de travailler car ils passent leur temps à discuter avec vous».

Parlant de son intégration au sein de la population togolaise, Mariam affirme que l’accent a été un handicap. «Quand les Togolais parlent entre eux, ils acceptent leur accent mais quand c’est un étranger, ils disent, tu parles comme ci, tu prononces comme ça. Ce n’est pas du tout plaisant. Mais au même moment qu’on vous reproche votre accent, d’autres togolais essayent d’imiter votre prononciation».

Pour Jean, un coopérant français, son intégration a réussi. Pour preuve, dit-il, «je ne vis pas à la Résidence du Bénin ni à la Cité OUA mais à Agoè, une banlieue de Lomé. Je parle Mina et dans le quartier, tout le monde me connaît. Je n’ai jamais subi de la discrimination du fait de ma nationalité», poursuit-il, au contraire parce que je suis «Yovo», je suis servi bien avant les Togolais». Même si Jean apprécie la chaleur de l’accueil des Togolais, il leur reproche de trop respecter la hiérarchie.

Walter confie qu’au début, il est difficile de communiquer avec le Togolais car, avoue-t-il, ce dernier «ne peut tenir une conversation de plus de 30 minutes sans recourir au vernaculaire». Concernant la cuisine togolaise, il déclare qu’au départ, il a conservé les habitudes alimentaires du Gabon mais finalement, il a constaté que s’il voulait continuer sur cette lancée, il ne pouvait pas tenir. Et maintenant, aucun plat togolais n’a plus de secret pour lui. «J’adore surtout le fufu, la pâte avec la sauce d’adémè que moi-même je prépare ou les amis me le préparent», dit-il.
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