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Togo: La cherté de la vie telle que vécue dans le monde agricole

Publié le jeudi 10 mars 2022  |  Global Actu
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© aLome.com par Parfait
La culture céréalière au Togo, un champ de maÏs.
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Les activités champêtres ont déjà démarré dans certaines régions du Togo. Côté pluviométrie, par endroit, il y a déjà eu quelques pluies. Cependant, la population paysanne fait face à une cherté des intrants agricoles. Même les métayers, dit-on, ont augmenté le prix de leur prestation. Une situation qui pourrait contribuer au renchérissement des produits agricoles à la fin de la saison.

Certains jeunes agriculteurs parlent à cœur ouvert de comment ils perçoivent la saison. Pour Nenonene, un jeune agriculteur qui a sa ferme à Houvé, à 6 km de Kévé, il n’y a pas encore de problème mais au niveau des intrants et leur accessibilité, un véritable problème se pose.

«Le prix des herbicides est passé à presque 120% alors qu’il s’agit d’un intrant indispensable. L’engrais n’est pas accessible. Le sac de 25 kg de l’urée est à 24.000 francs, soit plus de 2 fois son précédent prix. Même les métayers ont augmenté le prix de leur prestation», a-t-il confié à Global Actu.

Devant cette situation, la première option, selon lui, c’est de réduire les espaces cultivables étant donné que les insecticides qui leur permettront d’emblaver de grandes superficies ne sont pas accessibles.

«Cette situation peut peser sur la disponibilité des denrées alimentaires tout au long de l’année. Quand on réduit les superficies cultivables, automatiquement, les produits alimentaires qui seront disponibles sur le marché, leur quantité sera réduite. Là, on peut s’attendre à un prix élevé de certaines denrées sur le marché», souligne-t-il.

Afantchawo, propriétaire d’une société coopérative à Agoto, une localité située à 25 km à l’est de Notsé, dit avoir déjà eu vent de la cherté des intrants agricoles.

«Pour ceux qui utilisent de l’herbicide, le carton qui était à 17.500, actuellement se vend à 45.000. On apprend que le sac d’engrais NPK qui était à 12.500 va être vendu entre 24 et 26.000 », décrit-il.

Ici aussi, on table aussi sur le renchérissement des produits agricoles à la fin de la saison. «Beaucoup d’agriculteurs utilisent les herbicides et les engrais pour pouvoir cultiver. Mais étant donné qu’ils n’auront pas de l’argent pour acheter ces intrants, tout porte à croire qu’ils vont encore cultiver. Ce qui suivra est que les produits, inévitablement, vont coûter», décrit Afantchawo.

La situation, dans un cas comme dans l’autre, appelle forcément une réaction. Nenonene remercie le ciel. Il dit que la cherté des intrants ne le préoccupe pas tellement cette année. «Heureusement pour moi, au cours de chaque saison, je fais tout pour prévoir certains ingrédients que je dois utiliser la saison prochaine. Voilà comment nous nous comportons dans notre ferme», se réjouit-il.

Néanmoins, marque-t-il, cette prévision est une affaire personnelle puisqu’il reconnaît qu’il sera rattrapé par la situation, si jamais rien n’est fait. La grande majorité des agriculteurs font face aux prix exorbitants des intrants agricoles. Ce qui va, dit-il, déteindre sur les produits agricoles.

Nenonene appelle le gouvernement à ouvrir rapidement les magasins au niveau du CAGIA, pour, dit-il, rendre disponible l’engrais. Ce dernier, selon lui fait aujourd’hui objet de surenchère, et il appartient encore le gouvernement de taper du poing sur la table.

Aussi, souhaite-t-il, pour apaiser la population paysanne, le service du contrôle des prix doit descendre sur le marché parce que des prix ne se justifieraient pas. L’autre problème à Houvé, c’est la transhumance. «Il y a une anecdote qu’on ne comprend pas. La campagne de transhumance n’est pas encore ouverte. Mais attention, nous sommes tellement envahis par les bouviers à travers des pâturages nocturnes».
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