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Covid-19 et libertés publiques au Togo: ’Togo Debout’ demande de rouvrir les espaces de libertés, surtout le droit de manifester

Publié le jeudi 17 mars 2022  |  aLome.com
Conférence
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Conférence de presse du FCTD et des OSC pour exiger la libération des détenus politiques au Togo et plus particulièrement des journalistes Ayité et Egah.
Lomé, le 13 décembre 2021. Maison de la Santé. Conférence de presse du FCTD et d`OSC pour exiger la libération des détenus politiques au Togo et plus particulièrement des journalistes Ayité et Egah. Pr D. Dosseh du FCTD.
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Au lendemain de la sortie médiatique d’Amnesty International, c’est au tour du FCTD (Front Citoyen Togo Debout) de monter au créneau pour demander la levée des restrictions sur certaines libertés fondamentales au Togo.

Allant au-delà de la demande de levée des restrictions anti-Covid-19, Pr David Dosseh et ses collègues de lutte de ‘Novation Internationale’ (OSC) et de la coalition «Tournons la Page-Togo» exigent aussi l’élargissement de tous les détenus politiques qui croupissent dans les geôles sur tout le territoire togolais.
Pour ces défenseurs des libertés publiques au Togo, le pouvoir de Lomé a sans nul doute utilisé le prétexte de la lutte contre la pandémie du coronavirus pour museler les acteurs politiques et ceux de la Société Civile depuis 2 ans.

Ils parlent dans ce sens de la Covid politique: «Et si la Covid-19 a mobilisé des énergies des gouvernants jusqu’à des sommes inimaginables pour l’achat des vaccins, il est temps que la Covid politique, qui est d’autant plus ravageuse et destructrice, trouve aussi son vaccin», ont-ils ironisé. Pour illustration, le FCTD évoque ses quatre appels à meetings interdits par le préfet du Golfe sur la base des arguments tirés des mesures édictées par l’exécutif depuis le 16 mars 2020 et renforcées trois mois plus tard. «La pandémie a servi de prétexte idéal pour interdire toutes les manifestations citoyennes. Le nouveau cadre légal s’est avéré comme une véritable entrave à l’exercice des libertés publiques.

L’espace civique est trop fermé et nous, acteurs de la Société civile, avons vraiment du mal entre le logiciel Pegasus qui vous frappe et les autres harcèlements», a pesté l’ancien SG du SYNPHOT (Syndicat des praticiens hospitaliers), Pr David Dosseh.
Ces organisations précitées de la société civile togolaise estiment dans le même sens qu’aucune raison ne justifie plus le maintien des mesures restrictives, puisque «les chiffres de la pandémie sont de plus en plus rassurants (…) En Occident, en Afrique ou ailleurs, des manifestations ont été autorisées, des marches citoyennes continuent de se faire», citent-ils en référence.

Dans une déclaration publique ce 16 mars 2022, Amnesty International Togo avait déjà estimé qu’«alors que plus aucun patient n’est recensé dans les structures de prise en charge de la Covid-19 selon les autorités, Amnesty International appelle ces dernières à lever l’interdiction des rassemblements de plus de 15 personnes et ainsi autoriser les manifestations».

Amnesty International s’étonne en outre que l’interdiction de ‘rassemblement de plus de 15 personnes’ demeure alors que «le Gouvernement s’est félicité le 08 mars dernier qu’il n’y a plus aucun malade de la Covid-19 dans les centres de traitement». Cette organisation de défense de droits humains ne se satisfait pas de l’assouplissement de certaines mesures anti-Covid-19 consenti par les autorités togolaises le 22 février dernier. Et demande pour ce faire le rétablissement du droit de manifester publiquement et pacifiquement au Togo.

Akoyi A. & K. T.
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