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Politique: Le ministre Boukpessi demande à la DMK de lui fournir des explications autour de son «existence légale»

Publié le lundi 21 mars 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Présidentielle du 22 février : un atelier onusien outille les parties prenantes pour un scrutin apaisé
Lomé, le 23 janvier 2020. Address Hotel 02 février. Présidentielle du 22 février : un atelier onusien outille les parties prenantes pour un scrutin apaisé. Le ministre Payadowa Boukpessi
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Annoncé pour le 20 mars dernier, le démarrage d’une série de meetings d’information de la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) a été ajourné. Cette activité politique demeure confrontée à une difficulté administrative auprès du ministère de tutelle (ministère de l’Administration territoriale). Le ministre Payadowa Boukpessi estime que la DMK est ‘inconnue’ des services de l’Etat togolais.

«Dans votre lettre, vous mentionnez ‘Forces démocratiques pour l’alternance en 2020’ avec le logo. Je voudrais vous informer que cette structure m’est inconnue, car n’ayant aucune base légale enregistrée au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires», s’est justifié le ministre Boukpessi en réponse à une lettre d’information de la DMK relative à la tenue de sa série de meetings d’information. Pour ce faire, l’Administration territoriale attend des «explications sur l’existence légale» de l’entité politique dénommée «Forces Démocratiques pour l’Alternance en 2020» avant de se prononcer sur sa lettre d’information.

Cette posture administrative étonne et courrouce la coordinatrice de la DMK, Kafui Adjamagbo-Johnson. Bien qu’ayant ajourné le démarrage de cette tournée politique précitée, la DMK a tenu à relever un certain nombre «d’incohérences légales et de contrariétés». Dans un premier temps, la DMK rappelle à P. Boukpessi que depuis 2011, la loi dite ‘Bodjona’ a voulu suppléer le régime d’autorisation par un régime d’information dans l’organisation de manifestations pacifiques publiques.

Par conséquent, la Dynamique exhorte l’actuel Ministre togolais de l’Administration territoriale à «cesser de violer de façon permanente la Constitution togolaise qui reconnaît l’activité des partis politiques ou regroupements de partis politiques et associations légalement constitués». Pour amener le Gouvernement à reconsidérer sa position par rapport à ce regroupement de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC), la Secrétaire générale du parti CDPA et Coordinatrice de la DMK, a cité en exemple le cas du Collectif sauvons le Togo en 2012 (CST) et de la Coalition des 14 entre 2017 et 2019 (C14) en leurs temps. Ces regroupements de formations politiques et d’OSC avaient pris part à des élections en 2013 et 2019, et mené des discussions directes avec le Gouvernement togolais.

Dans un communiqué rendu public le 19 mars dernier, le parti MPDD et alliés (CDPA, DSA, NID et autres), tous membres de la DMK, ont dénoncé avec vigueur «cette manière récurrente» du pouvoir central de Lomé d’empêcher leurs activités politiques. «Et ceci en violation flagrante des dispositions de la loi fondamentale du pays. Par la même occasion, il est demandé aux populations de rester en attente de nouveaux mots d’ordre tout en évitant de céder à ce qui apparaît comme une provocation des gouvernants de fait».

Depuis le début de la pandémie de la Covid-19, les activités politiques au Togo sont en berne depuis le 21 mars 2020. La tenue de plusieurs activités politiques de partis ou d’OSC a, à plusieurs reprises, été empêchée depuis deux ans par des forces de l’ordre, au nom «de risques encourus de contaminations».

Depuis la décrue officielle constatée autour du nombre de contaminations de la Covid-19 au Togo et l’absence de cas graves de la maladie voici deux semaines, plusieurs voix s’élèvent pour la reprise des actions politiques pacifiques. Parmi ces voix, on compte Amnesty International Togo et le le Front citoyen Togo Debout (FCTD ), la DMK ou encore l’Alliance nationale pour le changement (ANC).


Akoyi A. & K. T.
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