Chiffres et révélations de la HAPLUCIA sur l’identité des plus grands corrupteurs au Togo

Publié le vendredi 25 mars 2022 | Le Tabloid

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Siège de la HAPLUCIA (Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées)
Lomé, le 31 août 2018. Kégué. Siège de la HAPLUCIA (Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées).

La corruption existe au Togo, c’est un secret de Polichinelle. Dans une communication sur l’état des lieux dans notre pays, à l’occasion du lancement, mercredi, de la campagne de lutte contre ce fléau, les détournements de fonds publics et l’injustice sociale initiée par le Fonds de solidarité pour la promotion des droits syndicaux, humains et le développement économique, social et culturel (FONDESC), Thomas Dodji Koumou, le Président de Veille Economique, en a donné plus de détails.

Selon les données d’institutions compétentes, il existe plusieurs types de corruption dans notre pays. D’abord la petite corruption constituée de pots-de-vin, de don de cadeaux et d’argent pendant les élections, d’utilisation de sa position pour influencer l’embauche d’amis ou de parents. Ensuite la grande corruption faite de détournements de fonds publics. A ce niveau, on distingue les détournements de fonds des entreprises publiques, les détournements des fonds destinés aux projets publics et les détournements des ressources publiques par la création de sociétés écrans.

Il y a aussi les flux financiers illicites (FFI), la corruption sexuelle qui est le fait d’obtenir des faveurs ou de la promotion contre du sexe, les trous budgétaires qui sont l’ensemble des ressources financières de l’Etat qui doivent parvenir au trésor public, mais prennent d’autres directions. Selon des données de la Banque Mondiale, en 2014 au Togo, les pots-de-vin étaient chiffrés à 7 milliards de FCFA et les flux illicites représentaient 1 816 millions US $, soit 908 milliards de FCFA.

Une étude de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) sur la perception des populations togolaises sur les fréquences des pratiques de la corruption parmi les agents du secteur public et les élus/acteurs politiques au Togo (Source : Etude sur la perception et le coût de la corruption au Togo – Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) – Août 2020) révèle que 80 % des acteurs politiques/élus ont utilisé leur position pour influencer l’embauche d’amis ou de parents, 76 % des agents ont demandé de l’argent à un usager pour accélérer la procédure et 72 % de gens ont utilisé des fonds ou des biens publics pour des besoins personnels ou familiaux. ... suite de l'article sur Autre presse

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