Actuel président du FIDA (Fonds international pour le développement agricole), le Togolais de 61 ans, Gilbert Fossoun Houngbo, a été porté ce 25 mars à la tête de l’OIT (Organisation internationale du travail). Premier Africain à diriger cette organisation internationale, il a livré les grandes lignes du challenge qui l’attend à cette nouvelle étape de sa riche carrière diplomatique à partir d’octobre prochain.
«Ce 25 mars 2022, j’ai été élu DG (Directeur Général) de l’OIT. Je suis honoré par cette élection, j’accepte ce défi et je m’engage à œuvrer pour les populations les plus vulnérables de la planète en matière d’emploi. En attendant d’occuper mes nouvelles fonctions, j’assurerai une transition à la tête du FIDA, en continuant à veiller à ce que ce Fonds joue un rôle-clé dans la résilience du monde rural à l’échelle de la planète». C’est à travers ce tweet en début d’après-midi que G. Houngbo, ex Premier ministre du Togo, a salué cette nouvelle promotion dans sa carrière personnelle. G. Houngbo achève en ce moment son mandat de 4 ans à la tête du FIDA, suite à son élection en 2017.
L’élection du diplomate togolais et ex-Chef de Gouvernement au Togo entre 2008 et 2012 s’est déroulée à Genève (Suisse). Le Togolais a devancé les candidats comme Muriel Pénicaud de la France, Kang Kyung-Wha de la Corée du Sud, Mthunzi Mdwaba d’Afrique du Sud et Greg Vines d’Australie.
Ex responsable Afrique du PNUD, parfait polyglotte, Gilbert Houngbo avait été désigné le 12 octobre 2021 par le Comité ministériel de l’Union africaine (sur la base des candidatures recueillies au sein du système international) pour être candidat de l’Afrique à ce poste stratégique dans l’écosystème des Nations Unies.
L’ex Premier ministre du Togo est l’un des rares Togolais à diriger dans le monde une organisation internationale. En quittant la Primature togolaise en 2012, le Togolais avait aussi brièvement occupé le poste de Directeur adjoint du BIT (Bureau international du Travail, Secrétariat permanent de l’OIT).
Créée en 1919, l’OIT promeut essentiellement la justice sociale comme socle du développement durable.