Commune du Golfe 4/Investissements, éducation, assainissement…: Aperçu des grandes actions déployées et des fonds y consacrés

Publié le lundi 11 avril 2022 | Le Tabloid

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Décentralisation : les maires à l’école de la gestion efficace des collectivités territoriales
Lomé, le 08 septembre 2020. Hôtel Sarakawa. Décentralisation : les maires à l’école de la gestion efficace des collectivités territoriales. Kamal Adjayi et J.-P. Fabre

Bon an mal an, les conseils municipaux élus en 2019 sont entrés de plain-pied dans leur tâche régalienne de gestion des communes aux fins de développement local. Celui du Golfe 4 coiffé par Jean-Pierre Fabre s’y emploie, avec une batterie d’actions déployées dans différents domaines au service des populations de cette commune composée de vingt-sept (27) quartiers. Mme Isabelle Manavi Ameganvi, 1re adjointe au maire, en a donné un aperçu le mardi 5 avril dernier en guise de bilan, sur les ondes de Victoire FM.

A en croire Mme Isabelle Ameganvi, c’est en 2021 que le conseil municipal a entamé le travail proprement dit des mairies, tout le temps depuis leur prise de fonction ayant été consacré aux efforts d’installation des différentes structures. Et ce n’était pas une sinécure. Comme toutes les mairies du Togo, celle du Golfe 4 a eu des soucis d’installations et de locaux.
«Je suis 1re adjointe au maire et aussi PRMP (Personne responsable des marchés publics, Ndlr), mais je n’ai pas encore de bureau (…) Je reçois les gens dans la salle de mariage. Quand il y a mariage, je travaille à la maison (…) Jusqu’à ce jour. Les locaux que nous avons trouvés, nous avons réparti ça de façon à ce que ceux avec qui nous travaillons, si eux ils trouvent des bureaux, moi je peux me débrouiller. D’ailleurs j’y suis habituée», a –t-elle déclaré au cours de l’émission avec Jacob Ahama.

22,80% de budget d’investissement

Selon les informations, c’est en 2021 que le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires a autorisé les conseils municipaux à faire des investissements. Et la lettre de cadrage à eux adressée, nous revient-il, leur donne des orientations sur les domaines où investir et leur commande d’élaborer un budget d’investissement d’au moins 20 % du total, le fonctionnement prenant habituellement une bonne part. Mais, a informé la 1re adjointe au maire, le conseil municipal du Golfe 4, lui, a choisi de confectionner un budget d’investissement de 22,80 %.

«Les attentes de nos populations sont nombreuses, il y a beaucoup à faire. On s’est dit qu’on doit prendre un peu sur le budget de fonctionnement pour ajouter à celui d’investissement », a justifié Mme Isabelle Ameganvi, rappelant que le Golfe 4 couvre les quartiers de la vieille ville, vingt-sept (27) en tout et donc les besoins sont innombrables, en tout cas bien plus que les autres dans de nombreux domaines. A titre d’exemple, elle compte trente-trois (33) feux tricolores – c’est de loin celle qui en compte le plus à Lomé et au Togo, la seconde commune qui suit est le Golfe 1 qui n’en aurait que seize (16) – et pour réparer un seul feu gâté, il faudrait débourser pas moins de 1,8 millions de FCFA…

Domaine de l’éducation

C’est l’un des secteurs ayant été l’objet de sollicitudes de la part du conseil municipal du Golfe 4. La période des investissements coïncidant avec la crise sanitaire liée à la pandémie à Covid-19, la mairie du Golfe 4 a mené des actions en direction des écoles primaires publiques de son territoire, notamment la construction de lavabos en ciment dans un souci de durabilité des dispositifs de lavage des mains afin de pérenniser le lavage des mains même après le coronavirus, à en croire Mme Ameganvi.

«Au lieu d’acquérir des lave-mains (en plastique, Ndlr) qui vont se briser, nous avons décidé de faire des sortes de lavabo en ciment et carreau. Donc on en a fait, 12 ici et 12 derrière. Au même moment, 24 écoliers peuvent se laver les mains. On a fait ça dans toutes les écoles primaires publiques dans notre commune», a-t-elle confié. Les fonds consacrés à ces actions se chiffreraient à 25.759.000 FCFA.

Autre action au profit des écoles, le don de table-bancs. A en croire l’adjointe au maire, c’est un total de 1500 tables-bancs environs qui ont été budgétisés et sont remis aux bénéficiaires au fur et à mesure de leur fabrication. Dans les détails, elle évoque un premier lot réceptionné et distribué équivalant à 18.349.650 FCA et un 2e lot de 33.320.000 F…

La réhabilitation des écoles de la commune engagée, dont la réparation des toitures, la clôture de ces établissements, la construction de nouveaux bâtiments, nous revient-il, prendrait 223 millions FCFA. Sont aussi prévues la construction des latrines qui devrait coûter 220 millions FCFA en tout. Ces chantiers, pour la plupart en tout cas, sont entamés.

Assainissement, éclairage public, marchés…

Sur le plan assainissement, de grandes actions ont été menées, a relevé la 1re adjointe au maire du Golfe 4. Parmi elles, la pré-collecte des ordures ménagères. A cette fin, la mairie a initié un système avec des sociétés qui prestent en la matière. Cette opération voit quotidiennement les véhicules de ces entreprises parcourir les quartiers et les ménages pour collecter ces ordures.

A citer également sous ce registre, le balayage des rues et le curage des caniveaux. Concernant ce dernier chantier, il nous est revenu que de grands caniveaux sis à Gbadago sont si bouchés qu’il en est sorti jusqu’à 2 de sable et cette opération devrait voir déboucher les estuaires, quatorze (14) au total dans la commune du Golfe 4, afin de permettre à l’eau de circuler librement et se verser dans la mer. Tous ces travaux d’assainissement et/ou de salubrité publique à savoir, la précollecte des ordures, le balayage des rues et le curage des caniveaux, à en croire Me Isabelle Ameganvi, consomment plus de 600 millions par an au budget de la mairie.

L’éclairage public n’est pas négligé. « Nos populations se plaignent de l’insécurité. Les panneaux solaires installés ne fonctionnement pas. Dans beaucoup de quartiers, il n’y a pas d’éclairage public. Nous sommes en train de prévoir 300 millions pour l’éclairage public (…) Pour qu’il y ait de l’éclairage dans tous les coins», a déclaré l’adjointe au maire Jean-Pierre Fabre, pour donner un aperçu des dépenses sous ce registre. ... suite de l'article sur Autre presse

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