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Vie chère: Après la TVM, les populations en attente de l’adoption de nouvelles «mesures ciblées et adaptées en faveur du pouvoir d’achat des Togolais»

Publié le mardi 19 avril 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Le marché de Hanoukopé ravagé dans la soirée du dimanche 10 avril par des flammes d`origine inconnue.
Lomé, le 10 avril 2022. Le marché de Hanoukopé ravagé dans la soirée du dimanche 10 avril par des flammes d`origine inconnue. De lourds dégâts matériels dénombrés selon plusieurs commerçantes.
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Le 11 avril dernier, l’Etat togolais décidait la «suspension de l’application de la TVM pour toutes les catégories de véhicule de transport de marchandises et de personnes à usage commercial». Les populations togolaises attendent davantage de leurs gouvernants pour contrer le phénomène de la vie chère et ses corollaires.


Pour l’instant, il n’est pas question de laisser les transporteurs augmenter les prix des tarifs des transports, avait prévenu le Ministre Affoh Atcha-Dedji le 29 mars dernier, devant un parterre de journalistes. Sur le terrain, les nouveaux prix officialisés depuis le 31 mars 2022 ne sont pas pratiqués sur de nombreux axes routiers du pays selon de multiples usagers!

Le 29 mars dernier, jour de l’entrée en vigueur d’une nouvelle hausse du prix des produits pétroliers au Togo, le trio de ministres Adedze-Affoh-Ayewouadan avait adressé une importante promesse aux populations en ces termes: «Le Gouvernement rendra publique sous peu une batterie de mesures d’amortissement».

Censées alléger le joug de la vie chère, ces mesures iront de la suppression des taxes sur l’importation des produits de première nécessité et de grande consommation tels que le riz à une politique de plafonnement de prix strictement appliquée sur le marché intérieur, avaient encore promis ces membres de l’exécutif. Dans ce sillage, le Ministre Kodjo Adedze avait prévenu: «Nous frapperons durement sans ménagement les opérateurs véreux et récalcitrants. Ainsi, nous demandons la collaboration de tous à travers le numéro vert 8585 mis à la disposition des citoyens, et ouvert 24h/24».
L’Etat clame depuis la survenue de la Covid-19 les subventions qu’il a mises en branle autour du prix du blé, du riz, la détaxation des véhicules neufs, le contrôle des prix sur les marchés, l’interdiction de l’exportation des produits céréaliers. «Sans la subvention sur les produits pétroliers, le prix du litre du Super sans plomb devrait dépasser le cap des 800 FCFA/litre», renforce sans détours sur le sujet Pr A. Ayewouadan, ministre de la Communication.

Tenant compte de «l’impact des mesures déjà prises pour juguler l’inflation, de la dynamique d’évolution des prix sur les différents marchés, des démarches engagées ainsi que des propositions de mesures envisagées», l’Etat du Togo a instruit le 10 avril dernier le ministre Adedze «de poursuivre les réflexions pour l’adoption des mesures ciblées et adaptées en faveur du pouvoir d’achat des populations». Depuis cette nouvelle promesse officielle, les populations espèrent impatiemment la couleur de la nouvelle fumée.


«Le bilan de la campagne agricole 2021-2022 révèle que la production globale de céréales, tubercules et plantes à racines, légumineuses et oléagineux, cultures de rente, animale et halieutique a connu une progression par rapport à l’année précédente. Et ceci, malgré le fait que l’année 2021 ait connu une campagne agricole marquée par les aléas liés à la crise sanitaire de la Covid-19 et aux perturbations climatiques caractérisées par des pluies tardives et des creux pluviométriques très importants à l’origine de pertes de récoltes», s’est également voulu rassurant l’Etat du Togo il y a neuf jours. Pourtant, sur différents marchés de la capitale togolaise visités par «aLome.com», le bol des denrées de base avoisine ou a franchi le seuil symbolique de 1.000 fcfa. C’est le cas du maïs , du mil et du haricot qui ont une place singulière dans la composition des mets de plusieurs populations togolaises.

«Au regard des défis rencontrés dans le déroulement de cette campagne, des dispositions idoines sont envisagées pour la réussite de celle de 2022-2023. Elles concernent notamment la gestion des intrants, les aménagements des terres, la promotion de la mécanisation agricole, la maîtrise de l’eau, le développement des filières animales et le financement des activités des producteurs agricoles», a encore cherché à apaiser le Gouvernement du Togo sur ce sujet sensible.

Le 10 avril dernier, le Conseil des ministres a en outre écouté un deuxième compte rendu sur les échanges qui se sont tenus, avec les populations de la préfecture de Kpendjal (Nord-Togo) et qui ont permis de partager avec elles des projets en cours d’opérationnalisation dans des «domaines-clés, permettant de renforcer leur résilience, notamment le désenclavement et les pistes rurales, l’eau, l’électrification, la santé, l’éducation et l’agriculture». Une batterie de mesures ayant pour objectifs d’amoindrir la rude pauvreté dans les Savanes (la Région économique la plus pauvre du Togo). Il s’agit en réalité du suivi des projections formulées lors du Conseil des ministres délocalisé dans la préfecture de l’Oti-Sud le 25 mars 2022.

Suspension de la TVM, un acquis jugé largement insuffisant par des Togolais


Dans le cadre du paquet de mesures sociales que l’Etat togolais compte mettre en œuvre pour alléger le poids de la vie chère sur les populations, l’exécutif a décidé le 11 avril dernier la «suspension de l’application de la TVM pour toutes les catégories de véhicule de transport de marchandises et de personnes à usage commercial».
«Cette mesure vise à atténuer l’impact de l’inflation constatée sur les activités de transports de marchandises et de personnes. Elle s’inscrit dans la continuité des actions déjà entreprises par le Gouvernement pour le pouvoir d’achat des populations», a détaillé l’Etat du Togo dans un communiqué officiel. «Une mesure bienvenue mais largement insuffisante», ont commenté les principales associations consuméristes du pays.

Malgré les nombreuses subventions des produits de base au Togo depuis 2020 par l’Etat, le phénomène de la vie chère continue d’être rudement ressenti au sein des populations togolaises. Selon le PNUD, l’actuel taux de pauvreté au Togo est estimé à 53,5% sur une population de 7,797 millions d’âmes.



Akoyi A. & E. G.
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