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Contre la vie chère, les ‘Femmes-Pyramide’ renouent avec l’opération ‘Togo en noir’ tous les vendredis jusqu’aux régionales 2022

Publié le vendredi 22 avril 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Contre la vie chère, les ‘Femmes-Pyramide’ renouent avec l’opération ‘Togo en noir’ tous les vendredis jusqu’aux régionales 2022.
Lomé, le 20 avril 2022. Maison de la Santé. Contre la vie chère, les ‘Femmes-Pyramide’ renouent avec l’opération ‘Togo en noir’ tous les vendredis jusqu’aux régionales 2022. Eménéfa Aklou, Coordinatrice du projet ‘Femmes-Pyramide’.
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Du sommet de leur pyramide, de braves femmes togolaises étaient ce mercredi 20 avril 2022 devant divers médias locaux et étrangers à la ‘Maison de la santé’ de Lomé pour lancer une nouvelle campagne de dénonciation de la vie chère dans la société togolaise. Et s’érigent aussi contre la vie dure qu’ont plusieurs injustices politiques au Togo, tout particulièrement depuis 2017.

Cette nouvelle campagne de mobilisation contre diverses injustices sociales et politiques survivant en terre togolaise a pour socle la dénonciation de l’inaction ou l’insuffisance de réaction des gouvernants face au phénomène de la vie chère au Togo et la survivance d’injustices politiques. Les ‘Femmes-pyramide’ lancent pour ce faire un appel aux Togolais et Togolaises de toutes les couches sociales «à arborer le noir chaque vendredi» au Togo en signe de protestation contre les injustices sociales et politiques sus-citées.
Un appel qui se veut citoyen et qui restera en branle jusqu’à la tenue des premières élections régionales annoncées pour se tenir courant dernier trimestre de cette année 2022.

«Nous sommes des femmes togolaises à qui Dieu a donné le pouvoir d’engendrer le Togo d’hier, d’aujourd’hui et de demain, réunies au sein du projet citoyen ‘Femmes-Pyramide’, et avons décidé de prendre nos responsabilités de mères, de femmes, d’épouses, de filles, de sœurs, et appelons les OSC (Organisations de la société civile), syndicats, églises, partis politiques, étudiants, diaspora, etc.

Bref, toutes les forces vives de la Nation togolaise à se vêtir de noir tous les vendredis jusqu’aux prochaines régionales, partout dans les marchés, les rues, les églises, les maisons et les lieux de travail au Togo et dans la diaspora, pour exprimer le ras-le-bol et dénoncer la vie chère, la pauvreté, la mauvaise gouvernance et exiger du Gouvernement la satisfaction» de notre plate-forme revendicative rendue publique. C’est en substance le contenu de la déclaration liminaire lue ce 20 avril par la Coordinatrice du projet ‘Femmes-Pyramide’, Eménéfa Aklou.

Dans un élan patriotique et une démarche citoyenne, Eménéfa Aklou et ses camarades engagées exigent entre autres la suppression de toutes les augmentations de prix sur les produits pétroliers et le péage, la dépression fiscale sur les produits de première nécessité ainsi que des mesures d’amortissement urgentes. Ces femmes togolaises convient également le pouvoir en place au Togo à revoir à la hausse le SMIG et de procéder à l’élargissement des syndicalistes du SET (Syndicat des enseignants du Togo) et de certains de leurs élèves, de prisonniers politiques dont Leyla Nambéa, arrêtée le 18 décembre 2019 alors qu’elle allaitait son nourrisson de 09 mois.

«Nous, Femmes-pyramide, disons tout juste tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, nous avons décidé d’être les porte-voix d’une majorité de la population affamée qui croupit sous le joug de la vie chère qui n’épargne personne», a encore soutenu, brave et déterminée, Yvette Eménéfa Aklou devant des professionnels de médias. Des dénonciations synthétisées dans 7 revendications phares des Femmes-Pyramide.

Le chantier de la vie chère et la réponse officielle au Togo

Le 29 mars dernier, jour de l’entrée en vigueur d’une nouvelle hausse du prix des produits pétroliers au Togo, le trio de ministres Adedze-Affoh-Ayewouadan avait adressé une importante promesse aux populations en ces termes: «Le Gouvernement rendra publique sous peu une batterie de mesures d’amortissement».

Censées alléger le joug de la vie chère, ces mesures iront de la suppression des taxes sur l’importation des produits de première nécessité et de grande consommation tels que le riz à une politique de plafonnement de prix strictement appliquée sur le marché intérieur, avaient encore promis ces membres de l’exécutif. Dans ce sillage, le Ministre Kodjo Adedze avait prévenu: «Nous frapperons durement sans ménagement les opérateurs véreux et récalcitrants. Ainsi, nous demandons la collaboration de tous à travers le numéro vert 8585 mis à la disposition des citoyens, et ouvert 24h/24».

L’Etat clame depuis la survenue de la Covid-19 les subventions qu’il a mises en branle autour du prix du blé, du riz, la détaxation des véhicules neufs, le contrôle des prix sur les marchés, l’interdiction de l’exportation des produits céréaliers.

Pour l’heure, seule la «suspension de l’application de la TVM (Taxe sur les véhicules à moteur) pour toutes les catégories de véhicule de transport de marchandises et de personnes à usage commercial» a été décidée le 11 avril dernier par l’Etat. Une mesure jugée «largement insuffisante» par plusieurs associations consuméristes du pays.
Malgré les nombreuses subventions des produits de base au Togo depuis 2020 par l’Etat, le phénomène de la vie chère continue d’être rudement ressenti au sein des populations togolaises. Selon le PNUD, l’actuel taux de pauvreté au Togo est estimé à 53,5% sur une population de 7,797 millions d’âmes.



Akoyi A. & K. T.
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