Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Péril djihadiste: Après Sanloaga en novembre 2021, le nord-Togo a essuyé une attaque plus violente dans la nuit du 10 au 11 mai à Kpékpakandi

Publié le mercredi 11 mai 2022  |  aLome.com
F.
© Autre presse par Presidence du Togo
F. Gnassingbé s’est entretenu avec les troupes de l’Opération militaire Koundjoaré (dispositif qui sert de bouclier entre le Togo et le Sahel)
Namoundjoga dans le Kpéndjal-Ouest, le 08 février 2021. F. Gnassingbé s’est entretenu avec les troupes de l’Opération militaire Koundjoaré (dispositif qui sert de bouclier entre le Togo et le Sahel). Les ministre Yark et Essozimna Marguerite Gnakadè.
Comment



Après la localité de Sanloaga (Préfecture de Kpendjal, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021), le Togo a essuyé une nouvelle attaque djihadiste dans la Région des Savanes, selon plusieurs informations recoupées par «aLome.com». Une réaction officielle est attendue autour de cette attaque qui de l’avis de plusieurs habitants des Savanes a été «plus violente et meurtrière» que celle de Sanloaga.


Aucun chiffre ou détail officiel ne circule pour l’heure autour de l’attaque perpétrée dans la nuit du mardi au mercredi 11 mai 2022 contre un poste de sécurité installé à Kpékpakandi (Préfecture de Kpendjal, canton de Kondjouaré, Nord-est du Togo). Plusieurs sources dans les Savanes et proches des FAT (Forces armées togolaises) soulignent la «violence de l’attaque de ces dernières heures qui a causé plusieurs victimes et blessés dans les rangs togolais». Les circonstances de cette attaque djihadiste, les moyens d’action des djihadistes divergent d’une source à une autre. Mais il ressort des témoignages que les assaillants étaient mieux armés et entraînés que ceux qui avaient perpétré l’attaque de Sanloaga.

Depuis la matinée de ce 11 mai, l’image d’une jeep militaire brûlée circule sur les réseaux sociaux togolais comme preuve matérielle et collatérale de l’attaque de Kpékpakandi, sans que l’on puisse l’authentifier, en l’absence de toute déclaration officielle. On signale dans les mêmes circonstances plusieurs autres matériels militaires endommagés après l’attaque dans la nuit du 10 au 11 mai 2022.
«aLome.com» a tenté de joindre le ministre D. Yark (Ministre de la Sécurité et de la Protection civile) sur ce sujet sensible dans la matinée de ce 11 mai, mais il était inaccessible «pour les besoins d’une réunion», selon ses services.

Le Togo dans le djihadisme régional

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021, la localité de Sanloaga (Préfecture de Kpendjal) avait déjà fait face «à une attaque attribuée à des terroristes». Une menace repoussée avec adresse et vigueur par des éléments des Forces de défense et de sécurité du Togo (selon le Gouvernement), dans le cadre de l’opération Koundjoare. La brève attaque extérieure de Sanloaga avait été attribuée dans un premier temps à des «bandits», puis à des «djihadistes» dans un second temps (selon le discours officiel).

Le Togo a ensuite pris part activement à une opération régionale anti-extrémisme violent. Une action concertée entre 4 Etats qui s’était déroulée du 21 au 27 novembre 2021 concomitamment aux frontières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana.
Baptisée opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», cette descente des forces de défense et de sécurité «a permis l’arrestation de 300 suspects» selon le ministère burkinabé de la Sécurité. «Koudanlgou 4» était la suite logique de 3 précédentes opérations conjointes similaires menées par les forces de sécurité et de défense de ces mêmes 4 Etats d’Afrique de l’ouest.
5.728 forces de défense et de sécurité de ces 4 Républiques ont mené des patrouilles de part et d’autre de leurs frontières communes pour donner forme à cette opération planifiée et lancée au Burkina Faso, avaient encore détaillé les autorités burkinabé.


Le terrorisme et l’extrémisme violent mobilisent depuis 2017 l’attention en Afrique de l’ouest

Les opérations «Koudanlgou» (de 1 à 4) sont des décalques de l’originale «Initiative d’Accra» née et signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, sur proposition de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président ghanéen. «L’Initiative d’Accra» se veut un mécanisme de riposte à l’insécurité grandissante dans la sous-région ouest-africaine et à la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. Elle promeut pour ce faire une coopération accrue en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays adhérents.
Au regard de l’ampleur grandissante du péril terroriste en Afrique occidentale, «l’Initiative d’Accra» s’est élargie au Bénin, au Mali et au Niger.

Au Togo, la matérialisation de cette «Initiative» est la mise en place du CIPLEV (Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent) qui a «pour mission officielle d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent» sur le sol togolais.
Le Togo s’est par ailleurs doté dans le même sens d’une loi de programmation militaire sur la période 2021-2025. Une grande première dans le cadre de la refondation des FAT (Forces armées togolaises) lancée en 2014.


Edem Gadegbeku
Commentaires