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La croissance réelle du PIB dans l’UE et la zone euro est aujourd’hui estimée à 2,7% en 2022 et 2,3% en 2023 (Officiel)

Publié le mardi 17 mai 2022  |  Xinhua
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© RFI par Paulina Zidi
Les dirigeants européens et africains lors du sommet UE-UA à Bruxelles, les 17 et 18 février 2022
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La crise russo-ukrainienne a forcé la Commission européenne à réduire ses prévisions de croissance annuelle pour l'Union européenne (UE) et la zone euro en 2022, a-t-elle annoncé lundi.

La croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) dans l'UE et la zone euro est aujourd'hui estimée à 2,7% en 2022 et 2,3% en 2023, en baisse par rapport aux prévisions de février qui s'élevaient à 4,0% de croissance en 2022 et 2,8% en 2023, selon les Prévisions économiques du printemps 2022 de la Commission européenne.

Elle a également relevé ses perspectives d'inflation à 6,1% dans la zone euro en 2022 alors que les prix continuent de grimper dans tous les secteurs. L'inflation pour l'ensemble de l'UE devrait atteindre 6,8% cette année.

Le commissaire européen en charge de l'Economie, Paolo Gentiloni, a décrit ce recul de la croissance prévue comme "l'un des plus forts" jamais réalisés en raison des prix élevés des matières premières, y compris l'énergie, qui ont augmenté depuis l'éclatement du conflit russo-ukrainien en février.

"La consommation individuelle et les investissements devraient être affectés de manière négative par la forte inflation, l'incertitude et l'aggravation des goulots d'étranglement en matière d'approvisionnement. En parallèle, la consommation devrait continuer de bénéficier de la dynamique de réouverture post-pandémie, d'un marché du travail porteur et d'une plus faible accumulation des mesures fiscales et d'épargne pour compenser la hausse des prix de l'énergie", a expliqué M. Gentiloni lors d'une conférence de presse.

Selon lui, l'inflation est en progression depuis début 2021. Dans la zone euro, elle est montée à 7,5% en avril, "le taux le plus fort de l'histoire de notre union monétaire". M. Gentiloni a averti que ces perspectives étaient néanmoins sujettes à beaucoup d'incertitudes et de risques qui sont étroitement liés au développement du conflit.

"D'autres scénarios sont possibles, dans lesquels la croissance pourrait être inférieure et l'inflation supérieure à ce que nous prévoyons aujourd'hui", a-t-il nuancé.
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