Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a donné le ton en présence du Chef de la délégation de l’UE au Togo.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a donné mardi le coup d’envoi de l’évaluation de la performance du système des finances publiques suivant la méthodologie PEFA. Et selon Monsieur YAYA : «Le présent évènement revêt une importance capitale pour notre pays, eu égard à la nécessité de faire cet exercice en vue d’apprécier les progrès accomplis depuis 2016, d’identifier des faiblesses et les nouveaux enjeux afin d’actualiser le plan d’actions des réformes des finances publiques pour les années futures. La dernière évaluation de la performance de la gestion des finances publiques selon la méthodologie PEFA remonte en 2016. Cette évaluation a été suivie d’une revue PEMFAR (Public Expenditure Management and Financial Accountability Review).
L’exploitation des résultats de ces revues a permis d’établir le plan d’action 2017-2021 sur la base d’une actualisation du plan d’action précédent. La prise en compte de nouveaux enjeux en matière de gestion moderne des finances publiques a permis la mise en œuvre des directives portant cadre harmonisé de gestion des finances publiques au sein des Etats membres de l’UEMOA qui traduit la gestion axée sur les résultats. Un des changements majeurs est le fait que le Togo a basculé au budget programme depuis janvier 2021».
Les rapports PEFA décrivent l’environnement économique du secteur public, examinent la nature de la stratégie et de la programmation des politiques et analysent comment les décisions budgétaires sont appliquées. Ils évaluent les conséquences des forces et des faiblesses de la Gestion des Finances Publiques pour la discipline budgétaire globale, l’allocation stratégique des ressources et l’efficience de la prestation de services.
PEFA examine les contrôles utilisés par les gouvernements pour s’assurer que les ressources sont obtenues et employées comme prévu. Elle met l’accent sur la transparence et la responsabilité en termes d’accès à l’information, de rapports et d’audits ainsi que sur le dialogue en matière de politiques et d’actions de GFP (gestion des finances publiques).
Le gouvernement togolais a adopté une feuille de route pour la période 2020-2025 en vue de donner une impulsion nouvelle à la vie socio-économique. Une feuille de route qui va nécessiter la mobilisation de ressources importantes de l’ordre de 3.400 milliards de FCFA dont 50% apportées par le secteur public donc les ressources publiques et 50% par le secteur privé.
"Pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie du gouvernement, il s’avère nécessaire de faire une évaluation du système des finances publiques en vue d’optimiser la gestion des ressources publiques destinées à soutenir cette ambitieuse feuille de route. Les politiques de réformes mises en œuvre depuis cette époque par le gouvernement donnent des résultats encourageants.
Ce qui est démontré à travers les différentes évaluations des institutions internationales dont la dernière réalisée par la Banque mondiale à travers le rapport sur l’évaluation des politiques et institutions nationales pour l’Afrique (CPIA 2021) qui confirme une nouvelle fois la progression du Togo dans les questions de gestion économique et financière, du secteur public et des institutions ainsi que celles des politiques structurelles, d’inclusion sociale et d’équité.
A cet effet, je voudrais saisir l’occasion pour rendre un hommage mérité au Président de République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, notre Champion des réformes qui par ses orientations avisées et son engagement constant a permis à notre pays d’atteindre les résultats admirés par plusieurs partenaires", a souligné le ministre.
Le recours à PEFA pourrait avoir une image instantanée des performances sur le plan de la Gestion des Finances Publiques. PEFA offre une base commune pour analyser cette performance à l’échelon national et infranational.
L’analyse PEFA contribue au dialogue sur le besoin et les priorités de réforme de la GFP. Elle donne une impulsion à cette réforme et joue le rôle de catalyseur de l’action. Elle aide le gouvernement à recenser les domaines dans lesquels il faut poursuivre l’analyse et les examens. Elle encourage la coordination entre les parties prenantes dans un cadre d’évaluation commun et bien accepté. La plupart des pays qui ont utilisé PEFA l’ont fait successivement à quelques années d’intervalle pour suivre les progrès effectués au fil du temps, de façon à recibler et à rénover leur programme de réforme de la GFP.
Il faut rappeler que la présente évaluation va au-delà du processus traditionnel car elle intègre de nouvelles thématiques émergentes et qui cadre bien avec les ambitions du gouvernement retracées dans la Feuille de route 2025. Il s’agit de la prise en compte de la dimension genre et changement climatique dans la gestion des finances publiques. Ainsi, l’évaluation de cette année couvrira le PEFA traditionnel sur les finances publiques, le PEFA genre et le PEFA climat. La présente rencontre marque la première étape de cette évaluation qui en comprend quatre.