Vouloir manger du pain en ce mardi 17 mai à Tsévié relève d’un luxe. Ce n’est pas que le pain est chair, mais pas une seule baguette dans les boulangeries et dans les points de vente.
Un tour dans la ville a permis à la rédaction de l’Agence togolaise de Tsévié de constater que les étalages des vendeurs de pain sont, soit inexistants, soit vides. Les boulangers n’ont point chauffé leurs fours pour y cuire du pain ou des friandises.
La raison évoquée est l’absence de farine de blé sur le marché. Pour certains acteurs du secteur, le prix du sac de cette farine est trop élevé. « Nous ne savons pas comment nous en sortir avec plus de 30 000F le prix du sac de 50 kilogrammes de farine de 20.000 F CFA avant la crise », disent d’autres.
Pour certaines personnes la réduction du poids de la baguette de pain découragerait les consommateurs, ce qui pourrait agir sur la vente, entrainant ainsi une perte pour les boulangers.
Commentaire
C’est ici le lieu de réfléchir aux solutions alternatives. Car la dépendance de l’extérieur dans le domaine de certains produits de première nécessité pourrait impacté négativement l’économie nationale.
Plus spécifiquement dans la production du pain, il y a la poudre panifiable de manioc et de sorgo qui sont des alternatives, car avec ces farines on utilise moins de farine de blé et on est par conséquent moins dépendant. Il faut pour cela penser à la promotion et à la valorisation des produits locaux, mais faudrait-il aussi que les producteurs agricoles bénéficient d’un véritable accompagnement pour pouvoir fournir la matière première au secteur agro-alimentaire.