Incursion djihadiste de Kpékpakandi: Au moins 15 morts infligés par les FDS du Togo dans les rangs des assaillants (Gal Yark)

Publié le jeudi 19 mai 2022 | aLome.com

© Ministère par Ministère des Armées
F. Gnassingbé a rendu visite aux Forces de Défense et de Sécurité de l’opération Koundjoaré après l’attaque de Sanloaga.
Région des Savanes. Du 14 au 15 et du 19 au 20 novembre 2021. L’objectif de ce déplacement présidentiel était de porter le soutien de la Nation aux éléments présents sur le terrain après l’attaque du poste de sécurité à Sanloaga, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021.

Il a fallu une semaine au ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, pour donner des précisions complémentaires sur l’attaque perpétrée dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 à Kpékpakandi (Préfecture de Kpendjal, nord-Togo). C’était à la faveur d’une visite de compassion ce 18 mai à Lomé de son homologue du Ghana, Albert Kan-Dapaah.

Avare de toute communication officielle complémentaire autour de l’assaut djihadiste de Kpékpakandi contre le Togo depuis le 12 mai, le Gal Yark a rompu le silence et livré des informations complémentaires autour de cet assaut ce 18 mai. Très précisément au sujet des pertes occasionnées par la riposte togolaise dans les rangs des assaillants.

«Par des sources bien informées, bien vérifiées, il y a une quinzaine de morts dans le groupe des assaillants. Ce qu’ils ont pu faire, c’est de transporter rapidement les corps de l’autre côté de la frontière où ils ont été inhumés», a confié le ministre Yark sans fournir d’autres détails pratiques sur le sujet.
A la faveur de cette sortie médiatique, D. Yark a de nouveau convié les populations togolaises à davantage collaborer avec les FDS (Forces de défense et de sécurité).
«Les forces armées ont été sensibles à la réaction de nos populations sur le terrain. Aujourd’hui, elles collaborent et ça doit être le cas à tous les niveaux. Cela ne doit pas être seulement limité à la région du nord, tout Togolais doit se sentir concerné par ces enjeux», a remobilisé le Général Yark.

Albert Kan-Dapaah (69 ans), un des plus anciens ministres en poste au Ghana et qui connaît bien le Togo, est venu témoigner à ce pays frère ce 18 mai la solidarité et la compassion du Ghana après l’assaut mortel djihadiste du 11 mai. Officiellement, le bilan de l’incursion djihadiste au Togo reste bloqué à «08 morts et 13 blessés au sein des FDS». Il y a une semaine jour pour jour, la ministre des Armées du Togo, E. Marguerite Gnakadè, a rendu visite aux blessés de cette incursion djihadiste à Dapaong (CHR de Dapaong). Avec pour finalité de «s’enquérir de l’état de santé des militaires sur le flanc, mais également transmettre la solidarité et le soutien du Gouvernement et du peuple. Au cours de la visite, la ministre s’est entretenue avec les 13 blessés et le personnel soignant», selon un compte-rendu officiel.

Dans les sorties officielles sur ce sujet sensible depuis le 11 mai, aucun détail n’est fourni sur les dégâts matériels essuyés par les FDS durant cette attaque de Kpékpakandi. Cependant, des éléments des FDS ont publié des photos de deux de leurs véhicules endommagés durant cette attaque. L’un endommagé par un EEI (Engin explosif improvisé) et l’autre brûlé par des assaillants.

L’attaque de Kpékpakandi est le premier assaut djihadiste meurtrier enregistré sur le sol togolais après l’assaut de Sanloaga dans la nuit du 9 novembre 2021 (dans les Savanes) repoussé par les FDS. Les douloureux évènements du 11 mai ont suscité une litanie de réactions de compassion en interne et à l’extérieur du Togo.

Edem G.