Signe de l'engouement pour les créateurs du continent africain, Disney+ arrive en Afrique du Sud. Comme Netflix, le service de streaming s'intéresse aux contenus locaux. Mais le soutien au secteur est encore balbutiant. Plusieurs acteurs du monde de la culture se sont réunis mercredi 18 mai à Paris pour se pencher sur cette problématique.
Pour montrer l'importance de la culture pour l'Afrique, Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, évoque les enjeux économiques : « Les industries créatives en Afrique sont l'une des principales industries, puisque quand vous faites masse de l'artisanat qui est très vivant même s'il est informel, quand vous faites masse des métiers, des couturiers, des couturières, des grandes créatrices qui commencent à avoir un aura international, vous avez en fait des milliers d'emplois par pays, donc des millions pour le continent. »
Cependant, les structures qui permettent aux créateurs de vivre de leur art manquent, regrette Valérie Ka, mannequin et cofondatrice de l'association Share Africa, qui met en avant les stylistes africains en France : « La plupart des jeunes créateurs ne savent pas forcément comment faire du marketing, comment faire la vente, comment préparer une collection. Même s'ils savent le faire, ils n'ont pas forcément les moyens pour créer une collection. Effectivement, je trouve que c'est vraiment important que nos gouvernements prennent ça en main pour pouvoir soutenir la créativité africaine. »
L'une des pistes pour développer la culture serait de privilégier les partenariats public-privé, selon l'ambassadrice de la RDC, Ruth Isabelle Macik Tshome : « Il y a un savoir-faire du privé, et aussi un savoir-gagné du privé, donc c'est important qu'on puisse non seulement faire un partenariat public-privé, mais aussi décentraliser, parce qu'avec 26 provinces, je crois qu'on peut trouver un grand nombre de niches pour voir éclore cette industrie créative. »... suite de l'article sur RFI