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Journée mondiale 2022 sans tabac ce 31 mai: Plus de 8 millions de décès annuellement dus au tabagisme, industrie du tabac à l’origine de la perte de 600 millions d’arbres (OMS)

Publié le mardi 31 mai 2022  |  ONU INFO
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac du Togo alerte autour du lien entre le tabagisme et la COVID-19
Lomé, le 04 septembre 2020. CASEF, salle CEDEAO. Le Réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac du Togo alerte autour du lien entre le tabagisme et la COVID-19.
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Des milliards de mégots et de tonnes d’eau utilisées, des millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur la nocivité du tabac et surtout l’impact délétère de l’industrie du tabac sur l’environnement.

Au-delà de son impact sur la santé publique, l’industrie du tabac est aussi la cause de dégâts environnementaux considérables, entre montagnes de pollution et émissions contribuant au changement climatique, a averti mardi l'OMS.

Le tabac nuit donc à l’environnement et à la santé humaine, a indiqué l’agence onusienne, qui lance un appel afin que des mesures soient prises pour rendre l’industrie plus responsable des destructions qu’elle cause sur la planète.

Alors que l’industrie du tabac est responsable de plus de 8 millions de décès annuellement, elle est à l’origine de la perte de 600 millions d’arbres. La culture du tabac utilise chaque année 200.000 hectares de terres et 22 milliards de tonnes d’eau, et émet environ 84 millions de tonnes de CO2, selon le rapport.

4.500 milliards de mégots

«Les produits du tabac représentent les principaux déchets sur la planète, et contiennent plus de 7.000 produits chimiques toxiques, qui pénètrent dans notre environnement lorsqu’ils sont jetés. Environ 4500 milliards de filtres à cigarettes polluent nos océans, nos fleuves, nos trottoirs, nos parcs, nos sols et nos plages chaque année», a déclaré le Dr Ruediger Krech, Directeur du Département Promotion de la santé à l’OMS.

Le document, intitulé Le tabac, poison pour notre planète, souligne que l’empreinte carbone de l’industrie qui provient de la production, de la transformation et du transport du tabac équivaut à un cinquième du CO2 produit par l’industrie du transport aérien commercial chaque année. Cela contribue ainsi au réchauffement climatique, insiste l’OMS.

Des produits comme les cigarettes, le tabac sans fumée et les cigarettes électroniques contribuent également à l’accumulation de pollution par les plastiques. Les filtres à cigarettes contiennent des microplastiques et constituent le deuxième type de pollution par les plastiques le plus élevé au monde.

D’après le rapport, le tabac est souvent cultivé dans les pays en développement, où il existe un besoin vital en eau et en terres agricoles pour la production des denrées alimentaires destinées à la région. Au lieu de cela, ces ressources sont utilisées pour cultiver des plants de tabac mortels, tandis que la déforestation gagne de plus en plus de terrain, regrette l’OMS.

Des coûts exorbitants pour le nettoyage des déchets de l’industrie du tabac


Par ailleurs, l’OMS déplore que les coûts gigantesques du nettoyage des déchets de l’industrie du tabac soient supportés par les contribuables du monde entier.

D’après le rapport, la Chine dépense chaque année environ 2,6 milliards de dollars pour traiter les déchets issus des produits du tabac. Pour l’Inde, la facture s’élève à 766 millions de dollars. Dans le même temps, le Brésil et l’Allemagne doivent s’acquitter de 200 millions de dollars chacun.

Face à cet impact «désastreux» sur l’environnement, des pays comme la France et l’Espagne et des villes comme San Francisco (état de Californie, États-Unis d’Amérique) ont décidé d’agir. En effet, suivant le principe du pollueur-payeur, ils ont réussi à instaurer une « législation en matière de responsabilité élargie des producteurs» qui rend l’industrie du tabac responsable du nettoyage de la pollution qu’elle crée.

Plus globalement, l’OMS exhorte les pays et les villes à suivre cet exemple. Il s’agit ainsi à soutenir les cultivateurs de tabac afin qu’ils se réorientent vers des cultures durables, à imposer de fortes taxes sur le tabac (qui pourraient également inclure une taxe environnementale) et à proposer des services de soutien destinés à aider les gens à arrêter de fumer.
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