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Région des Savanes: Implications de l’instauration de l’état d’urgence sécuritaire dans le quotidien des populations concernées

Publié le lundi 13 juin 2022  |  aLome.com
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© Ministère par Ministère des Armées (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Attaque de Kpékpakandi: Un hommage national a été rendu ce 20 mai au camp Nioukpourma de Dapaong (nord-Togo) aux 8 soldats togolais morts le 11 mai.
Attaque de Kpékpakandi: Un hommage national a été rendu ce 20 mai au camp Nioukpourma de Dapaong (nord-Togo) aux 8 soldats togolais morts le 11 mai. Une cérémonie présidée par la ministre Gnakadè. Une cérémonie qui s`est déroulée en présence de dignitaires administratifs, militaires et de proches parents des 8 soldats.
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Le ministre de l’Administration territoriale du Togo, Gérard P. Boukpessi, a détaillé ce 13 juin les contours du décret mettant en place «l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes» depuis ce lundi. Des précisions pratiques qui permettent de mieux cerner cette mesure spéciale devant avoir des incidences sur le quotidien des populations des Savanes.


«Dans le but de créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette Région, le Gouvernement a pris le présent décret», s’est justifié l’Etat togolais via son exécutif, en adoptant un projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.

Cette déclaration de l’état d’urgence convoque la loi du 12 août 2019 sur la sécurité interne et la Constitution du 14 octobre 1992. «Cette déclaration de l’état d’urgence respecte donc le cadre législatif togolais, et s’inscrit dans le cadre d’une situation exceptionnelle», a rappelé le seul ministre d’Etat du Gouvernement Dogbé I.

P. Boukpessi a «salué à ce titre la qualité de visionnaire de Faure Gnassingbé qui a instauré cette loi en 2019». Les implications de cet état d’urgence sont entre autres «l’assignation à résidence (que peut prescrire le ministre de la Sécurité) à l’encontre de toute personne menaçant la sécurité intérieure du pays, en se référant en Procureur de la République» de ce ressort territorial.

La Police et la Gendarmerie «peuvent procéder aux contrôles de pièces d’identité dans le même sens. L’exécutif pourra aussi ordonner l’expulsion du territoire togolais d’une personne suspecte». Il en est de même de l’interdiction de circulation et de rassemblement sur la voie publique qui peut aussi être décidée par l’exécutif. Idem pour «la suspension/fermeture d’une société pouvant avoir un lien avec le terrorisme».

«Visite et saisie domiciliaires sont aussi prévues dans cette même loi, tout en respectant la législation en vigueur. Le contrôle de sites internet et des informations en ligne est aussi visé par cette loi, tout comme le contrôle des passagers des moyens de transport, si les conditions l’exigent», a détaillé G. Boukpessi autour de cet état d’urgence sécuritaire. «Nous devons favoriser les conditions dans lesquelles les FDS (Forces de défense et de sécurité) du Togo vont agir sur toute l’étendue du territoire national, pour notre intérêt collectif, avec l’aide du Tout-Puissant», a encore exhorté le ministre Boukpessi.


Dans la nuit du 10 au 11 mai 2022, le Togo a essuyé la première attaque djihadiste sur son sol. Un assaut à Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal) qui avait coûté la vie à 8 soldats togolais. 13 autres ont été blessés durant cette attaque extérieure qui a en outre vu les Forces du Togo abattre au moins une quinzaine d’assaillants, selon des chiffres officiels.


Akoyi A. et Edem G.
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