Il faut repenser la vision de la démocratie au Togo et éviter de faire croire au peuple qu’il y aura un messie qui va le délivrer (Adrien Béléki Akouété)
La démocratie togolaise est balbutiante, c’est une constante, l’alternance tant attendue par le peuple relève encore du rêve et est repoussée à la saint-glinglin. Quelles en sont donc les causes ? Le Président national de la Convergence patriotique panafricaine (CPP) en identifie plusieurs.
«Plusieurs causes sont à la base de ce que vous appelez l’absence de démocratie et d’alternance. Parler de l’absence de démocratie peut paraître difficile à comprendre. Notre pays dispose de tous les textes sur la liberté de choix du peuple, sur la liberté d’expression pour mesurer la démocratie. Mais, il faut le reconnaître, il y a des difficultés pour atteindre la volonté de ce peuple», a confié Adrien Béléki Akouété.
L’acteur politique identifie des causes lointaines dont la lutte pour la décolonisation, les divisions ethniques, le coup d’Etat de 1963, mais aussi proches comme «la triste fin de la transition, la multiplicité des partis politiques, des associations qui se contredisent et se combattent, des hommes politiques qui devraient incarner la volonté du peuple mais qui se combattent».
Le patron de la CPP impute une part des responsabilités de la situation à l’opposition (aussi) qui s’est affaiblie à cause des querelles de clochers qui ont fragilisé la lutte pour l’enracinement de la démocratie et l’avènement de l’alternance. « La faiblesse de l’opposition vient du fait que les partis se combattent entre eux. Ils ne donnent pas une vision claire au peuple qui joue son rôle (…) Les partis se sont affaiblis et se jettent dans des contradictions incroyables », indique-t-il.... suite de l'article sur Autre presse