Dans la suite de l’activité qu’elle a menée à la prison civile de Lomé le 10 décembre 2021, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) avec le soutien de la Denk Pharma-Togo, a organisé le vendredi 10 juin 2022 des consultations et soins médicaux gratuits au profit des enfants en conflit avec la loi au Centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants sis à Cacaveli. L’objectif est de contribuer à la jouissance du droit à la santé par les enfants privés de liberté. L’activité a été présidée par Me SANVEE Ohini Kwao Didi, vice-président de la Commission, et président de la sous-commission prévention de la torture.
Au total, cinquante et un enfants en conflit avec la loi ont été consultés par trois médecins notamment un pédiatre, un stomatologue et un dermatologue.
Dans son intervention, le vice-président de la CNDH, Me SANVEE Kwao Ohini Didi a salué l’appui de l’entreprise Denk-Pharma et témoigné sa profonde gratitude aux médecins pour le dynamisme et la volonté dont ils ont fait preuve. Il a fait remarquer que la CNDH entend « agir au-delà de tous les discours officiels et poser un acte concret à l’effet de soutenir les enfants en conflit avec la loi ». Il a en outre remercié la directrice du Centre Mme ASSIAH Mana pour le bon accueil qu’elle a toujours réservé aux équipes de la Commission à l’occasion de leurs visites.
En réponse, Mme ASSIAH a exprimé sa gratitude à toutes les bonnes volontés qui ont œuvré de concert pour la matérialisation de l’activité qui vient à point nommé pour soulager les enfants.
Le représentant de Denk-Pharma-Togo, M. Frank Koffi AGEGEE a, pour sa part précisé que ce laboratoire trouve satisfaction dans la fourniture de médicaments de bonne qualité aux nécessiteux notamment les enfants en conflit avec la loi.
Il y a lieu de rappeler que le Mécanisme national de prévention de la torture et d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants (MNP) est arrimé à la CNDH depuis le 20 juin 2018. Opérationnel un an plus tard, il a fait le monitoring des lieux de privation de liberté dont le Centre d’accès au droit à la justice pour les enfants, dédié à la garde provisoire des enfants en conflit avec la loi. Ces visites ont révélé que, malgré des avancées notables dans l’amélioration des conditions de garde des enfants, leur accès aux soins de santé de qualité reste insuffisant.
Cette situation peut compromettre l’épanouissement physique et intellectuel des enfants et par conséquent leur réinsertion sociale. Il apparait donc important de mettre en place des stratégies en vue de renforcer le droit à la santé au centre d’accès au droit et à la justice pour les enfants, objet de la présente activité qui s’insère dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de la CNDH, notamment en son axe n°3 relatif à l’amélioration des conditions de détention dans les lieux de privation de liberté.