Lomé et Bissau convergentes sur des sujets régionaux comme le terrorisme, F. Gnassingbé invité à effectuer une visite auprès d’U. Embalo

Publié le mardi 12 juillet 2022 | aLome.com

© Présidence par Présidence du Togo
Visite d`amitié et de travail du Président Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau au Togo.
Pya, le 12 juillet 2022. Visite d`amitié et de travail du Président Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau au Togo. Il était accompagné d`une délégation, les deux dirigeants ont eu un tête-à-tête. Le dirigeant bissau-guinéen est président en exercice de la CEDEAO depuis le 03 juillet dernier.

Umaro Sissoco Embalo, Président de la République de Guinée-Bissau et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a effectué une visite d’amitié et de travail de quelques heures au Togo ce 12 juillet.

Umaro Sissoco Embalo a été reçu pour la 2è fois de sa vie présidentielle au Palais de Pya (nord-Togo, plus de 420 km de Lomé) par le dirigeant togolais ce mardi. Un tête-à-tête entre les deux dirigeants a été étendu à des délégations officielles des deux pays. Les deux jeunes dirigeants de la CEDEAO ont fait le tour d’horizon de sujets d’intérêt commun sur le plan bilatéral, régional et international.

Dans un premier temps, les deux Chefs d’Etat ont pris le pouls des relations de l’axe Lomé-Bissau, et ont salué la bonne santé de cette coopération intra-africaine. Ils ont appelé «à une intensification des échanges entre les deux parties» et une accélération de la libre circulation entre les peuples de la CEDEAO.
Dans un second temps, les premiers responsables du Togo et de la Guinée-Bissau ont émis des inquiétudes autour de la situation sécuritaire en Afrique de l’ouest. Et ont appelé «la communauté internationale à davantage appuyer les Etats d’Afrique qui font face au fléau du terrorisme». Umaro Sissoco Embalo a présenté pour ce faire ses condoléances aux familles togolaises touchées par des actes terroristes ces derniers mois.

Auparavant, les Présidents des deux pays ont salué les derniers acquis du 61è Sommet de la CEDEAO qui ont permis de lever les sanctions économiques et financières touchant le Mali. Ils ont émis le vœu d’un retour de pouvoirs civils au Mali, en Guinée et au Burkina Faso au terme des transitions en cours.

L’action, le rôle du Togo et de son leader dans le dénouement du bras de fer Bamako-CEDEAO via un facilitation ont été salués par Umaro Sissoco Embalo. Tout particulièrement «la proactivité et le leadership du Togo» sur les questions d’intérêt régional.

Dans un troisième temps, la Guinée-Bissau et le Togo ont plaidé pour une «désescalade dans le conflit russo-ukrainien qui a des répercussions fâcheuses sur les économies africaines». Au terme de son bref séjour, Umaro Sissoco Embalo a remercié Faure Gnassingbé pour les marques d’hospitalité dont sa délégation et lui-même ont fait l’objet, et a invité son pair à une visite en terre bissau-guinéenne. Invitation acceptée par le Président du Togo et dont la date sera arrêtée par convenance diplomatique.

C’est la résolution 56 du 61è Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Accra le 03 juillet dernier (sous la présidence de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana) qui a décidé «d’élire Umaro Sissoco Embalo, Président de la République de Guinée-Bissau, en qualité de Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour un mandat d’un (1) an».
La présidence tournante de l’organisation sous-régionale devait revenir à un Etat lusophone. Nana Akufo-Addo a rejeté à Accra le 3 juillet dernier l’invite diplomatique à lui faite d’opérer un 3è mandat à la tête de la sous-région, en mettant en avant les exigences de la gouvernance en interne du Ghana.

Officier de l’armée et politologue, le Président Sissoco Embalo a été Premier ministre dans son pays avant d’être élu Chef de l’Etat fin 2019. Le Togo et la Guinée-Bissau sont membres de l’UEMOA, de la CEDEAO, de l’UA et de plusieurs autres organisations internationales. Président de l’un des plus petits Etats d’Afrique occidentale, Sissoco Embalo avait déjà été reçu en audience à Pya le 16 janvier 2020, quelques jours après l’entame de son 1er mandat présidentiel en cours.

Edem G.

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