Terrorisme dans les Savanes/Tirs et détonations à Blamonga et Kpemboli: Important déploiement d’éléments des FAT sur zone, un bilan lourd attendu

Publié le vendredi 15 juillet 2022 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Faure Gnassingbé a présidé le défilé militaire et paramilitaire organisé pour commémorer les 62 ans de l`accession du Togo à la souveraineté internationale.
Lomé, le 27 avril 2022. Place des Fêtes de la Présidence du Togo. Faure Gnassingbé a présidé le défilé militaire et paramilitaire organisé pour commémorer les 62 ans de l`accession du Togo à la souveraineté internationale. Un défilé qui a réuni 5.000 hommes d`une trentaine d`unités de toutes les Armées du Togo durant 2h30 d`horloge.

Le Togo a essuyé de toute vraisemblance dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022 un nouvel acte djihadiste (le 4è du genre) sur son sol, toujours dans la Région des Savanes. Pour l’heure et en attendant un bilan officiel, plusieurs habitants de cette Région de l’extrême-nord togolais craignent un bilan humain lourd.

Le péril djihadiste longtemps redouté au Togo semble avoir posé ses tréteaux dans la Région des Savanes qui est la plus pauvre du pays selon plusieurs enquêtes et statistiques nationales. Dans la nuit du jeudi à ce vendredi 15 juillet, plusieurs habitants de la Région des Savanes témoignent avoir entendu le bruit de longs tirs et détonations à Blamonga (canton de Koundjoaré) et à Kpemboli (canton de Pogno).
«Compte tenu de l’intensité et de la durée de ces tirs et détonations, l’on s’attend à un bilan humain élevé. Les présumés agresseurs sont restés durant plusieurs heures sur place. Mais à l’heure actuelle, ce serait produire des fake news que d’avancer des chiffres précis autour des victimes. On attend des décomptes», renseigne un habitant de Dapaong joint par «aLome.com».

Plusieurs autres témoignages provenant de l’extrême nord du Togo tablent via ces tirs et détonations sur une nouvelle incursion terroriste au Togo. Et s’attendent à des nouvelles mauvaises et macabres.
«Une chose est perceptible : depuis ce 15 juillet, la présence des éléments des FDD (Forces de défense) et de FDS (Forces de sécurité) a été renforcée dans notre Région. Et les mêmes éléments ont convergé vers les cantons théâtres des tirs et détonations si particuliers ces dernières heures dans notre zone», témoigne un autre habitant des Savanes sous anonymat.

A la mi-journée, aucune information officielle n’était disponible sur ce nouvel épisode terroriste au Togo. Du 10 au 14 juillet, l’actualité terroriste au Togo a été dominée par l’enquête des FAT (Forces armées togolaises) autour du drame de Margba qui a vu 7 adolescents togolais perdre la vie à Natigou (dans la Région des Savanes, commune Tône 4, extrême nord-est du Togo). Une enquête qui a conclu à une «bavure militaire».

Depuis la mi-juin 2022, l’ANPC (Agence nationale de la protection civile) fournit dans les Savanes de «l’assistance humanitaire à plus de 600 réfugiés burkinabé victimes du terrorisme dans l’est de leur pays et qui ont trouvé refuge au Togo. Il s’agit essentiellement de réfugiés qui sont allés directement en famille une fois qu’ils ont foulé le sol togolais, au regard des liens de cousinage poussé entre les populations du nord-Togo et le sud du Burkina Faso», a détaillé cette Agence.
C’est à travers un projet de décret adopté le 13 juin 2022 lors de la tenue du 13è Conseil des ministres (en 2022) du Gouvernement togolais que l’Etat du Togo a instauré l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes. «Notre pays a été victime d’une attaque djihadiste dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 visant un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré situé dans la localité de Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal)», a rappelé l’exécutif togolais pour justifier sa démarche.

Edem G. & Akoyi A.

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