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Nouvelles incursions djihadistes à Kpendjal: Toujours pas de bilan officiel disponible, un silence qui conforte le spectre d’un bilan lourd

Publié le vendredi 15 juillet 2022  |  aLome.com
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Le Drapeau Togolais.
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Le Togo a subi dans la nuit du jeudi au vendredi 15 juillet une 4è incursion terroriste dans la partie extrême nord de son territoire (la 3è fois que le nord-est est touché). A la différence des précédents assauts similaires, celui de ces dernières heures a touché plusieurs localités (plusieurs villages de la préfecture de Kpendjal). Avec un bilan qui s’annonce lourd au regard des témoignages recoupés dans les Savanes.

«Je suis en mesure de confirmer que dans la nuit du 14 au 15 juillet, le Togo a encore fait l’objet de plusieurs incursions dans le grand nord. Nous avons été violemment attaqués. Et la zone attaquée n’est pas une position des FDD (Forces de défense) et des FDS (Forces de sécurité). Il y a actuellement un ratissage dans la zone, et il y a eu une riposte des FAT. Il y a crainte qu’il y ait des victimes», a confié en milieu de journée de ce 15 juillet Akodah Ayewouadan, ministre de la Communication et des Médias, un des porte-parole du Gouvernement du Togo.

Sur les réseaux togolais, circulent depuis la matinée de ce 15 juillet des photos de plusieurs individus baignant dans des mares de sang et présentés comme certaines victimes de l’agression terroriste de ces dernières heures. On y voit aussi des éléments des FAT venus aux secours des populations touchées.
Jusqu’en début de soirée, aucun communiqué officiel n’était disponible autour de ce nouveau drame humain que vivent les populations de la Région des Savanes. Un silence officiel qui prépare de plus en plus les habitants des Savanes à un bilan macabre plus lourd que celui découlant des 3 premiers assauts essuyés par le Togo entre novembre 2021 et juin 2022.

Du 10 au 14 juillet, l’actualité terroriste au Togo a été dominée par l’enquête des FAT (Forces armées togolaises) autour du drame de Margba qui a vu 7 adolescents togolais perdre la vie à Natigou (dans la Région des Savanes, commune Tône 4, extrême nord-est du Togo). Une enquête qui a conclu à une «bavure militaire».

Depuis la mi-juin 2022, l'ANPC (Agence nationale de la protection civile) fournit dans les Savanes de «l'assistance humanitaire à plus de 600 réfugiés burkinabé victimes du terrorisme dans l’est de leur pays et qui ont trouvé refuge au Togo. Il s’agit essentiellement de réfugiés qui sont allés directement en famille une fois qu’ils ont foulé le sol togolais, au regard des liens de cousinage poussé entre les populations du nord-Togo et le sud du Burkina Faso», a détaillé cette Agence.
C’est à travers un projet de décret adopté le 13 juin 2022 lors de la tenue du 13è Conseil des ministres (en 2022) du Gouvernement togolais que l’Etat du Togo a instauré l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.
Plusieurs organisations de la Société civile exhortent les autorités togolaises à accompagner la mise en œuvre de cet état d’urgence sécuritaire de sensibilisation des populations à la base.

Akoyi A.
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