Des échanges se sont déroulés le 16 juillet dernier en visioconférence entre la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, et des ministres des Finances africains et les Gouverneurs des Banques centrales du continent.
Les ministres ont unanimement salué la réactivité et le rôle inestimable joué par le FMI aux côtés des pays en développement lors de la crise sanitaire.
Ils ont appelé l’institution à faire preuve du même leadership pour coordonner une réponse plus forte et appropriée dans le contexte d’hyper-inflation et de guerre en Ukraine. Les participants ont pointé le retard accusé dans le décaissement des DTS supplémentaires conformément à l’engagement de la Conférence de Paris et plaidé pour sa mise en œuvre rapide.
Ils ont aussi regretté le regard défavorable des Agences de notation sur l’Afrique qui se traduisent par le renchérissement du coût de la dette.
En octobre 2021, les pays du G20 se sont engagés à reverser aux pays vulnérables 100 milliards de dollars sur le montant global de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le Fonds monétaire international (FMI) pour affronter la crise causée par la pandémie, selon le projet de communiqué final.
Si ce montant est bienvenu pour aider ces pays à surmonter les conséquences d’une crise sanitaire et économique qui s’aggrave sur le continent, il n’est pas suffisant et appelle les pays riches à réfléchir à réallouer une partie de leurs nouveaux DTS aux pays les plus pauvres et vulnérables.
Les DTS sont répartis en fonction des quotes-parts de chaque pays au FMI, donc en clair, le plus gros va aux pays les plus riches.
Sur le papier, l’Afrique ne bénéficierait ainsi que de 34 milliards de dollars, d’où l’idée de certains pays développés de reverser leur part aux plus vulnérables. Dans le format actuel, le FMI peut, lorsque certaines conditions sont remplies, allouer des DTS aux pays membres.
Une allocation générale de DTS doit correspondre à un besoin global à long terme de compléter les avoirs de réserve existants. Kristalina Georgieva a reconnu que le continent africain était particulièrement vulnérable aux répercussions de la guerre en Ukraine avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires, la hausse des prix des combustibles, la baisse des recettes du tourisme et des restrictions sur le marchés des capitaux.