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Terrorisme/Publication d’images et vidéos attentatoires à la dignité des disparus: L’Etat brandit l’application des Codes pénal et de la presse togolais aux auteurs

Publié le mercredi 20 juillet 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Contestation des résultats de la présidentielle 2020: seul F. Attisso a répondu à la 4e convocation du Tribunal adressée aussi à Mondji et Dr Kodjo
Lomé, le 10 juillet 2020. Palais de justice. Contestation des résultats de la présidentielle 2020: seul Fulbert Attisso a répondu à la 4e convocation du Tribunal adressée aussi à Marc Mondji et Dr A. Kodjo.
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Le péril terroriste s’installe un peu plus dans la Région des Savanes au Togo. Et s’accompagne cycliquement de la publication/diffusion virale d’images et vidéos des victimes des actes terroristes sur les RS (Réseaux sociaux) togolais. L’Etat du Togo avertit et veut siffler la fin de telles infractions, en brandissant des lois de la République.

L’exercice de la liberté d’expression à travers les RS et médias (quelle que soit leur typologie) est encadré par la loi au Togo. Les articles 355 et 356 du nouveau Code pénal togolais prévoient et punissent les publications/diffusions des photos et vidéos attentatoires à la dignité des personnes disparues dans des circonstances dramatiques.

Le Gouvernement togolais, par le truchement d’un communiqué cosigné par trois ministres de la République (Justice, Droits de l’Homme et Communication) rappelle à l’endroit de l’opinion que les dispositions des articles susmentionnés sont applicables aux derniers événements macabres enregistrés dans la Région des Savanes, suite aux diverses incursions terroristes.

Cette sortie médiatique du Gouvernement intervient au lendemain de la publication en boucle sur les réseaux sociaux de photos à peine supportables de victimes d’une agression terroriste dans 4 localités de Kpendjal et Kpendjal-Ouest. Des images virales dans les RS togolais qui montrent sans détours le corps de victimes, le visage de personnes présentées comme égorgées ou éventrées. Ces faits et gestes indécents portent atteinte à «la dignité des personnes disparues et sont affligeants pour les familles endeuillées», dénonce l’Etat du Togo.

D’un point de vue pénal, ces publications/diffusions sont «attentatoires à l’ordre public et constituent des infractions punissables» conformément aux textes de loi en vigueur au Togo (articles 355 et 356 du Code pénal togolais). Par ailleurs, le ministre Pius Kokouvi Agbetomey de la Justice et ses autres collègues Christian Trimua et Akodah Ayewouadan, porte-parole du Gouvernement, soulignent que «l’exercice de la liberté d’expression ne saurait justifier des déviances et abus» dans les médias.

L’exécutif renvoie pour ce faire les professionnels des médias à lecture des dispositions des articles 8 et 9 du Code de la presse et de la Communication. Toutefois, ils sont conviés à jouer leur partition dans la sensibilisation et l’information, en cette période cruciale et sensible, afin de contribuer valablement à la lutte contre le terrorisme.

A tous égards, l’Etat togolais rappelle que la liberté d’expression «s’exerce dans le respect de la dignité humaine et des impératifs de la défense nationale et de la sécurité».
Dans la nuit du 14 au 15 juillet, le Togo a essuyé le 4è assaut terroriste sur son sol. Avec un bilan macabre lourd. Officiellement, l’Etat togolais n’a toujours pas donné le nombre de morts occasionné par cette nouvelle incursion de terroristes au Togo.

Akoyi A. & K. T.
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