Réunion du Conseil de l’IS à Genève: Notre engagement pour des solutions humanitaires et durables aux défis mondiaux

Publié le jeudi 21 juillet 2022 | Internationale Socialiste

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Le Conseil de l'Internationale Socialiste s'est réuni les 7 et 8 juillet 2022 au Palais des Nations, Office des Nations Unies à Genève, réunissant ses partis membres et des invités du monde entier pour échanger sur un ordre du jour comprenant les défis et les questions majeures au cœur du travail continu de l'organisation. L'ordre du jour était composé de trois thèmes principaux, «Œuvrer pour la paix et la sécurité internationale sur la base d'objectifs communs, de principes et de règles partagés», «Renforcer la démocratie et garantir les droits fondamentaux» et «Faire face aux crises mondiales - la pandémie, le changement climatique, l'économie, migration et réfugiés».

Les remarques d'ouverture ont été prononcées par le Secrétaire Général de l'IS, Luis Ayala, qui a exprimé sa satisfaction que les membres de l'IS de tous les continents puissent se rencontrer en personne à nouveau après ces dernières années difficiles. Il a souligné l'engagement continu de l'IS sur des questions majeures telles que la promotion et la défense de la démocratie, et le travail pour un monde en paix.
Malgré la pandémie, l'IS est restée active et engagée, mobilisant les forces démocratiques dans différentes régions du monde et continuant à être une voix pour la paix. Il a indiqué qu'il s'agissait d'un moment de l'histoire avec un grand nombre de crises mondiales telles que la crise climatique, la reprise pandémique et les crises alimentaires et des réfugiés, qui exigeaient plus que jamais l'approche multilatérale afin de relever les défis mondiaux dans un monde interdépendant.

Accueillant les délégués au Palais des Nations, Tatyana Valoyava, Directrice Générale de l'ONUG, a exprimé l'espoir que le cadre de la réunion inspirerait les participants à travailler vers l'objectif d'un monde plus multilatéral partagé par l'ONU. Elle a estimé que c'était particulièrement important compte tenu de la crise actuelle de la paix et de la sécurité, qualifiant la crise dévastatrice immédiate et à long terme pour l'Ukraine et le monde de partie d'un retrait dangereux du multilatéralisme.

Pedro Sánchez, Vice-Président de l'IS et Président du Gouvernement Espagnol, a exprimé sa fierté d'être membre de la famille social-démocrate et sa détermination et celle du gouvernement espagnol à lutter pour des politiques socialistes, prouvant que les idées et les actions progressistes n'étaient pas seulement nécessaire mais plus efficace. Il a appelé à une réponse social-démocrate ferme à la guerre russe, qui non seulement avait un impact dévastateur sur l'Ukraine et son peuple, mais qui risquait de compromettre la sécurité alimentaire du monde entier. Pour lui, la social-démocratie était le seul moyen de préserver la dignité et le bien-être des personnes partout dans le monde et il incombait aux personnes présentes d'échanger des idées et des bonnes pratiques afin d'assurer le succès continu du mouvement.

Le Président de l'IS, George Papandreou, a mis en garde contre une approche de retour-à–la-normale après la pandémie, notant que l'ancienne normalité avait produit d'énormes concentrations de pouvoir dans un certain nombre de sphères différentes. Les sociaux-démocrates devraient profiter de ce moment pour être des agents du changement, avec le besoin d'une transition verte, démocratique et socialement juste plus que jamais. L'IS a rejeté une guerre irrationnelle en violation du droit international et de la souveraineté de l'Ukraine et continuera à travailler pour une sécurité basée sur la solidarité et l'égalité. L'IS allait avancer et changer le monde, relever de nouveaux défis en partenariat avec les mouvements de femmes, verts, de jeunes, LGBT et d'autres partageant des objectifs communs.

Au cours des échanges sur le premier thème principal axé sur la paix et la sécurité internationale, la tragédie en cours de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et toutes ses implications et ramifications a été au premier plan des préoccupations exprimées par de nombreux délégués. Le Conseil a entendu le témoignage de première main de son parti membre, le Parti social-démocrate d'Ukraine, sur la façon dont un pays et une société construits au fil des décennies ont été détruits en quelques semaines. Des civils, y compris des membres du parti, ont été tués en masse, et nombre d'entre eux ont subi des tortures brutales.
D'autres membres de l'IS ont fait écho aux appels de l'Ukraine à une action internationale urgente pour sauver la vie des civils et des prisonniers de guerre. Il y avait une répugnance particulière à l'utilisation du viol par les forces russes comme arme de guerre. Outre l'impact humanitaire direct sur l'Ukraine, le Conseil a été informé de la grande inquiétude suscitée par la possibilité qu'un conflit prolongé puisse entraîner des pénuries alimentaires catastrophiques susceptibles d'entraîner la malnutrition, la famine et la pauvreté.

Des contributions ont également été faites sur d'autres conflits actifs dans le monde, où l'Internationale Socialiste continue d'être engagée et les personnes présentes ont clairement indiqué que la communauté internationale et ceux qui travaillent en faveur de la paix ne doivent pas perdre de vue les hostilités non résolues qui affectent des millions de personnes dans le monde. Celles-ci incluent, mais sans s'y limiter, les situations au Moyen-Orient, au Yémen, en Syrie, au Cameroun, dans la région du Sahel et en RD Congo.

Les défis auxquels la démocratie et les partis démocratiques continuent de faire face dans beaucoup trop de pays à travers le monde ont été soulignés par les diverses contributions sur le renforcement de la démocratie et la garantie des droits fondamentaux des représentants de toutes les régions du monde. L'impact sur le plan humain des pratiques autoritaires employées par les régimes non démocratiques a été rendu tangible par les interventions des représentants des partis membres de l'IS au Bélarus et au Kirghizstan soulignant le sort de Mikalai Statkevich et Almazbek Atambayev, qui sont emprisonnés dans des conditions difficiles dans leur pays respectifs et se sont vu refuser les droits fondamentaux qui devraient exister pour tous dans une démocratie.

Des inquiétudes ont été exprimées face à la régression démocratique dans plusieurs pays d'Afrique, qui ont connu de multiples coups d'État et tentatives de coup d'État ces dernières années. Cela a donné l'occasion aux représentants des partis membres de l'IS sur ce continent de partager leurs expériences en matière de démocratie sur le continent dans son ensemble et dans ses régions, dans le but de tracer des voies communes par lesquelles un mouvement uni d'acteurs démocratiques peut avoir un impact positif sur la lutte pour ce droit fondamental à travers le continent.

Sur le troisième thème principal du Conseil, des contributions de grande envergure ont été entendues sur les multiples crises auxquelles le monde est actuellement confronté en ce qui concerne la pandémie, le changement climatique, l'économie, les migrations et les réfugiés. En tant que première réunion du Conseil à se tenir depuis le début de la pandémie, elle a été l'occasion de partager les expériences des mois et des années difficiles vécus avec le virus et ses conséquences, et de réaffirmer la nécessité d'une approche social-démocrate pour reconstruire les sociétés et la sauvegarde des populations.

Ceux qui se sont adressés au Conseil avaient clairement le sentiment que ces crises mondiales sont interdépendantes et nécessitent des approches et des solutions communes. La social-démocratie a historiquement apporté de grandes contributions lorsqu'il s'agit d'offrir des réponses au changement climatique et à l'injustice économique, des défis qui ne peuvent être relevés que par l'internationalisme et le multilatéralisme. Les personnes présentes au Conseil étaient déterminées à continuer dans le cadre de l'IS à développer et faire avancer des politiques qui aborderont les obstacles rencontrés dans chaque pays avec solidarité et équité.

Face à ces énormes défis mondiaux, il y avait un fort sentiment parmi les personnes présentes au Conseil de la nécessité de se réunir pour un Congrès de l'IS, dont la tenue avait déjà été retardée en raison de l'impact mondial du coronavirus. Le Congrès serait l'occasion de définir le cours de l'organisation pour les années à venir, et le Conseil a accepté à l'unanimité une offre du Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE, d'accueillir le XXVIe Congrès de l'IS en Espagne dans la dernière semaine de novembre.

Suite à un rapport sur les travaux du Comité d'éthique, le Conseil a approuvé la proposition d'admettre le parti de la Gauche démocratique (ID) d'Équateur comme membre à part entière de l'IS.

Le Conseil a adopté une série de déclarations reflétant les thèmes de la réunion et certaines des discussions au cours des deux jours, ainsi que d'attirer l'attention sur un nombre de situations spécifiques affectant les partis membres.

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