Togo/Prix des produits pétroliers et vie chère: La DMK propose de dégraisser les revenus de ministres, députés et patrons d’institutions

Publié le mardi 26 juillet 2022 | aLome.com

© aLome.com par Parfait
Le PM Ahoomey-Zunu a passé la main à Selom Klassou en fin de matinée ce 10 juin. Le sortant s`est dit disposé à servir à nouveau le plus tôt possible l`Administration de son pays.
Lomé, le 10 juin 2015. Primature. Passation de service entre les sieurs Ahoomey-Zunu et Selom Klassou, en attendant la formation du nouveau Gouvernement.

La dernière augmentation en date du prix des produits pétroliers intervenue le 19 juillet 2022 a eu des répercussions tous azimuts sur le plan social et économique, à l’échelle nationale. Ce troisième réajustement de ces prix depuis le début de l’an 2022 est perçu comme un coup de poignard planté dans le dos des consommateurs en général, et des couches les plus démunies en particulier. A ce titre, les réactions d’acteurs politiques et OSC se poursuivent.

Les leaders de la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) critiquent de nouveau cette dernière hausse qu’ils qualifient de politique de paupérisation des populations. «Non à une augmentation des prix des produits pétroliers qui paupérise davantage les populations !», tel est le slogan au ton impératif avec lequel le conseil des présidents de la DMK désapprouve la décision du Gouvernement.

Les premiers responsables des partis politiques et organisations de la société civile regroupés autour d’Agbeyomé Kodjo lors du dernier scrutin présidentiel en 2020 estiment que «cette énième augmentation des prix des produits pétroliers n’est pas opportune, au regard de la cherté de la vie». Brigitte Adjamagbo-Johnson et ses collègues pensent qu’il est possible, voire urgent, de rapporter l’arrêté interministériel.
Cet arrêté devra à la limite faire l’objet d’une révision de manière consensuelle, avec l’accord de tous les acteurs impliqués dans la chaine économique. Selon la DMK, il faut soustraire la fixation du prix des produits pétroliers à la multiplication des taxes.

Dans leur dernier communiqué de presse en date sur le sujet, les partis membres de la DMK proposent une kyrielle de solutions pouvant alléger le coût de la vie chère. A ce titre, ils suggèrent notamment l’annulation des hausses des taxes (baisse des droits de douanes sur les produits importés de première nécessité, baisse des taxes des postes de péages, réduction des taxes d’encombrement et celles perçues dans les marchés).

La DMK plaide également pour une réduction du nombre de portefeuilles ministériels, de même que la réduction des émoluments versés aux membres du Gouvernement, de l’Assemblée nationale, aux Maires et aux responsables d’institutions de la République.

Par ailleurs, au regard de l’environnement économique international, plusieurs sont ces responsables de partis politiques qui ne trouvent pas opportune l’organisation des élections régionales programmées officiellement en 2023, et par ricochet la mise en place d’un Sénat.
Le Gouvernement justifie en gros la hausse décriée qui a fait passer le prix de l’essence sans plomb de 625 à 700 fcfa par le renchérissement du coût du baril de pétrole à l’international, vu que le Togo n’est pas producteur de l’or noir.

Akoyi A. & K. T.

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