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Riposte anti-terroriste: Les 7 Etats ouest-africains de l’Initiative d’Accra insatisfaits de la réponse de l’UE à leur appel en commun

Publié le mercredi 27 juillet 2022  |  aLome.com
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© Autre presse par Présidence du Bénin
Les Présidents Talon et Faure Gnassingbé dont les Etats sont parties à l`Initiative d`Accra.
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C’est le Président Patrice Athanase Talon du Bénin qui s’est fait l’écho ce 27 juillet de l’inquiétude des Etats ouest-africains face à la lenteur de la réponse de l’UE (Union européenne) à leur appel en commun pour un partenariat accéléré dans le cadre de ’l’Initiative d’Accra’.


Patrice Talon a saisi l’occasion de l’étape béninoise de la mini-tournée africaine d’Emmanuel Macron pour soulever une question en suspens en Afrique de l’ouest, dans le cadre de ‘l’Initiative d’Accra’.
Cette «Initiative» a été signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo (sur proposition de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo). Elle promeut une coopération accrue en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays adhérents. Au regard de l’ampleur grandissante du péril terroriste en Afrique occidentale, «l’Initiative d’Accra» s’est élargie au Bénin, au Mali et au Niger.

«Les pays de l’Initiative d’Accra se sont montrés disponibles à une coopération avec l’UE et la France. Depuis, la réponse claire, franche et rapide de l’UE traine. Nous attendons un accord un peu formel entre l’UE et l’Initiative d’Accra», a vivement souhaité ce 27 juillet Patrice Talon, en conférence de presse à Cotonou avec son pair Macron.
En présentant «les relations bénino-françaises complètement décomplexées et renforcées en 2022», P. Talon a tenu à faire remarquer que «le terrorisme est l’un des principaux actuels défis en Afrique de l’ouest. Nous attendons gain de cause en matière de formation et d’équipements militaires via la coopération Bénin-France. Nous bénéficions déjà de l’appui français en matière de renseignements».

Sur le sol béninois ce 27 juillet, E. Macron a formulé une réponse sans détours au Bénin et aux autres Etats du Sahel et du Golfe de Guinée qui expriment le vœu de raffermir leur partenariat militaire avec l’Hexagone. «Paris se rendra disponible pour accompagner les pays membres de l’Initiative d’Accra à leur demande; il faudra une réponse politique et développementale pour accompagner l’élan sécuritaire», a signifié E. Macron pour passer des promesses aux actes.

«La France sera aux côtés de tous les pays africains faisant face au péril terroriste et qui s’engagent sur le triptyque sécurité-politique-développement. Paris poursuit le paramétrage de son armée en Afrique. Nous nous redéployons dans divers pays à leur demande et via la coopération. C’est le cas du Niger, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire. Si le Bénin formule une demande dans ce sens, une réponse lui sera donnée dans les meilleurs délais», a encore souligné le dirigeant français sur la même thématique.


Golfe de Guinée: Le Togo et le Bénin dans le viseur des terroristes

Selon des sources diplomatiques béninoises, plusieurs Etats ouest-africains s’apprêtent à lancer incessamment une nouvelle opération anti-terroriste régionale «Koudanlgou». Ce sera la 5è du genre, sur la base d’une concertation entre Lomé et Cotonou. Les initiateurs de cette prochaine manœuvre tablent sur l’effet de surprise, et se gardent d’avancer des dates.
Les CEGM (Chefs d’états-majors généraux) de la CEDEAO se sont déjà retrouvés en amont de cette manœuvre sous-régionale à venir. C’était à Accra du 5 au 6 mai 2022. Ces haut-gradés ont évoqué notamment la «mise en œuvre des recommandations issues de leur 41è Session tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 novembre 2021. Et consacrée à l’analyse de la situation sécuritaire régionale du fait des attaques terroristes et de la multiplication des actes illicites en mer». Depuis cette grand-messe de ces hauts gradés, des attaques terroristes se sont multipliés au Togo (en mai, juin, juillet) et au Bénin.

La riposte togolaise au terrorisme et l’extrémisme violent

Les opérations «Koudanlgou» (de 1 à 4) ont été des bras armés de l’originale «Initiative d’Accra» née et signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Ils seront rejoints plus tard par le Bénin, le Niger et le Mali. La rigide position militaire de Bamako à l’égard de l’Occident depuis la mi-2021 devrait compliquer son partenariat avec les Occidentaux dans le cadre de cette ‘Initiative’, au regard de la permanence du bras de fer diplomatique autour de la présence et de l’action du groupe paramilitaire privé russe «Wagner» sur le sol malien.

«L’Initiative d’Accra» se veut dans son essence un mécanisme de riposte à l’insécurité grandissante dans la sous-région ouest-africaine et à la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. Au Togo, la matérialisation et le prolongement de cette «Initiative» ont consisté à la mise en place du CIPLEV (Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent) qui a «pour mission officielle d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent» sur le sol togolais.
Le Togo s’est doté dans le même sens d’une loi de programmation militaire sur la période 2021-2025. Une grande première dans le cadre de la refondation des FAT (Forces armées togolaises) lancée en 2014.


Edem G.
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