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Emmanuel Macron pour une intimité sécuritaire avec l’Afrique

Publié le mardi 2 aout 2022  |  Lignes de Défense
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© Autre presse par Presidence du Togo
12 Présidents dont F. Gnassingbé et E. Macron ont rendu à Déby Itno les derniers hommages.
N`Djamena, le 23 avril 2021. Douze Présidents dont F. Gnassingbé et E. Macron ont rendu au Maréchal Idriss Déby Itno les derniers hommages. Faure Gnassingbé et E. Macron
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La visite d’Emmanuel Macron en Afrique de l’Ouest avait un côté royal qui n’était pas sans rappeler François 1er ou Louis XIV en tournée chez leurs vassaux de province. Des monarques qui flattaient les uns, réconfortaient les autres. Et qui tançaient ceux dont l’allégeance au pouvoir parisien était hésitante et qui pouvaient être tentés par un rapprochement avec d’autres puissances.

Le passage au Bénin, pays qui est le théâtre d’attaques de plus en plus fréquentes perpétrées par des combattants liés à Al-Qaida et au groupe État islamique (EI), témoigne bien de cette posture quasi royale. Le président français a ainsi mis en garde contre tout rapprochement avec la Russie, "l’une des dernières puissances impériales coloniales" ; il a aussi sermonné les Béninois, accusés de dérives autoritaires, qui ont aussitôt libéré trente opposants.

Posture à clarifier

Emmanuel Macron, magnanime et grand seigneur, a promis au président Patrice Talon le retour au pays d’autres œuvres des trésors royaux d’Abomey (sud) pillés en 1892, comme la sculpture du dieu Gou, détenue par le Musée du Louvre. Le président français a aussi annoncé des livraisons de drones, de véhicules blindés, de matériel de déminage, de gilets pare-balles et de lunettes de vision nocturne.

Cette tournée de quatre jours en Afrique, qui a conduit Emmanuel Macron au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau, visait à renforcer les liens politiques et sécuritaires avec les pays d’Afrique occidentale et centrale.

L’intention est louable mais la posture française, après le retrait du Mali, est loin d’être claire. Le 13 juillet, le président Macron a ouvert un chantier "africain", demandant "aux ministres et au chef d’état-major des armées de repenser d’ici à l’automne l’ensemble de nos dispositifs sur le continent africain ".

Le chef de l’État s’est alors expliqué : "C’est une nécessité stratégique car nous devons avoir des dispositifs, si je puis m’exprimer ainsi, moins posés et moins exposés, et réussir à bâtir dans la durée une intimité plus forte avec les armées africaines, reconstruire une capacité à former ici et là-bas, rebâtir une intimité qui est déjà forte."

Mais l’intimité demande du temps. La "dimension militaire rénovée" ​que promet Emmanuel Macron à l’Afrique n’est pas pour demain.
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