CEDEAO/La Commissaire aux affaires économiques visite l’unité de mise en œuvre du Projet d’identification unique pour l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest (WURI)
Le personnel de l’Unité de mise en œuvre du projet d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI) a rencontré, lundi 25 juillet 2022, la commissaire aux affaires économiques et à l’agriculture, Mme Massandjé Toure-Litse lors d’une visite de prise de contact.
Cette visite est la première rencontre de la commissaire avec le personnel depuis qu’elle a été approuvée par la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO le 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana, pour diriger la nouvelle Commission des affaires économiques et de l’agriculture.
Le directeur de la Libre circulation, qui est également le coordonnateur du projet WURI, M. Albert Siaw-Boateng, a accueilli la commissaire et l’a informée des buts et objectifs du projet, des principales étapes franchies, des principales activités prévues en 2022, ainsi que des rôles et responsabilités du personnel de l’UIP, composé d’un chargé de projet, d’un spécialiste de la gestion financière, d’un spécialiste en passation de marchés, d’un assistant de programme et d’un assistant en communication. La commissaire a félicité le directeur et son équipe pour les progrès accomplis jusque-là et a promis son soutien indéfectible pour que le projet WURI atteigne les objectifs fixés dans l’intérêt de toutes les parties prenantes.
Le projet WURI est un projet financé par la Banque mondiale qui vise à mettre en œuvre un programme multiphase dont l’objectif global de développement est d’augmenter le nombre de personnes dans les États membres participants qui disposent d’une preuve d’identité unique reconnue par le gouvernement et facilitant leur accès aux services. Le programme s’appuie sur le Protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement et est conçu en deux phases avec une enveloppe financière combinée de 395,1 millions USD. La phase 1, qui couvre la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Commission, a été approuvée par l’Association internationale de développement (IDA) le 31 mai 2018 et devrait se terminer le 3 juillet 2024. La phase 2, qui couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo, a été approuvée le 28 avril 2020 et prendra fin le 30 juillet 2026. La clôture de l’ensemble du programme est prévue le 3 juillet 2028.
L’IDA, par l’intermédiaire de la Banque mondiale, a octroyé une subvention de 5 millions de dollars à la Commission de la CEDEAO, dans le cadre de la phase 1, afin d’améliorer et d’encourager la collaboration inter-agences et de renforcer l’engagement des États membres de la CEDEAO en facilitant le dialogue régional pour la reconnaissance mutuelle des systèmes d’identité de base (fID) qui permettent l’accès aux services.
Globalement, le programme vise à fournir une identification unique (UNI) à environ 100 millions de personnes d’ici 2028 – soit environ 27 pour cent de la population de la région de la CEDEAO. La raison d’être de ce projet réside dans le fait que (1) environ 53% de la population de la région de la CEDEAO n’est pas enregistrée et ne possède pas de preuve d’identification malgré le niveau élevé de mobilité intra-régionale estimé à 70% de la population ; et (2) le manque d’identification limite l’accès des personnes aux services essentiels et les empêche de devenir des membres à part entière de la société. L’identification est un outil important et un catalyseur essentiel pour éradiquer la pauvreté et atteindre un large éventail de résultats de développement.
Le projet est en phase avec la Vision 2050 de la CEDEAO, en particulier les objectifs relatifs à (1) l’intégration économique et l’interconnectivité, (2) la transformation et le développement inclusif et durable et (3) l’inclusion sociale ainsi que la cible 16.9 des Objectifs de Développement Durable (ODD) qui reconnaît la centralité de la preuve d’identification pour assurer un monde inclusif: "Fournir une identité légale pour tous, y compris l’enregistrement des naissances" d’ici 2030.