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Savanes/Terrorisme: Coproduction de la sécurité, une nouvelle forme d’interventionnisme étatique pour une meilleure sécurité des populations

Publié le mardi 2 aout 2022  |  Radio Motaog
Terrorisme:
© Présidence par Présidence du Togo
Terrorisme: Faure Gnassingbé s`est déplacé pour la 3è fois dans les Savanes depuis l`attaque dans la nuit du 14 au 15 juillet.
Région des Savanes, ville de Dapaong, le 20 juillet 2022. Accompagné des membres de l`exécutif togolais, Faure Gnassingbé s`est déplacé pour la 3è fois dans les Savanes depuis l`attaque dans la nuit du 14 au 15 juillet. Il y a rencontré les forces vives de la Région économique la plus pauvre du pays.
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Depuis des lustres, le monde est confronté à la montée en puissance des vols armés, des actes de violence et de la délinquance urbaine, générant un ressenti d’insécurité voire de peur. De nos jours, c’est à des formes particulières de troubles sociaux qu’il doit s’attaquer, notamment l’extrémisme violent et les attaques terroristes, un peu plus notoire en Afrique de L’ouest, dans le Sahel ces dix dernières années. Face à de telles situations, les Etats ont l’habitude d’initier des politiques publiques de prévention et de répression pour répondre à une demande sociale croissante de sécurité.

En novembre 2021, le Togo a connu ses premières menaces terroristes qu’il a su bien repousser, et ce n’est qu’a partir de mai 2022 que les assaillants vont revenir s’installer pour faire des victimes.

Si la production de la sécurité confirme l’idée selon laquelle l’État est le producteur naturel de la sécurité, d’autres de ses développements nuancent le propos en soulignant la présence aux côtés de celui-ci, d’autres Acteurs : notamment les collectivités territoriales et les agents privés de sécurité. Cette association, désormais qualifiée de «coproduction» de la sécurité, tend à être de plus en plus présentée par les personnalités politiques comme une nécessité, dans un contexte où la sécurité des personnes est de plus en plus menacée par la montée en puissance de la délinquance et des attaques terroristes, la carence d’ordre humain, matériel, financier etc.

C’est à la sécurité que nous nous consacrerons en nous intéressant à la méthode de coproduction dont elle est désormais empreinte. Pour ce faire, il importe tout d’abord d’éclairer le lecteur sur ces deux termes de «coproduction et de sécurité».

La coproduction renvoie à l’idée d’une «production par plusieurs producteurs» autrement dit, elle renvoie à l’association d’un ensemble de producteurs en vue de la réalisation d’une œuvre déterminée. D’un point de vue sociojuridique, la coproduction désignerait les nouveaux modes d’actions de l’État qui se manifestent par le recours à des formes de partenariats dans le but de répondre aux besoins de la population (dans notre cas, les besoins de sécurité).

Ainsi, elle apparaîtrait comme une technique contractuelle qui, au-delà de mobiliser autour d’elle une diversité d’acteurs, favoriserait notamment leur partenariat, la mutualisation de leur expérience, leurs moyens et actions ainsi que la coordination de ces dernières pour lutter contre l’insécurité ressentie par les citoyens.

Dans le cas qui nous intéresse, sont concernés par celle-ci : l’État, les collectivités territoriales, les associations, les bailleurs sociaux, etc. En outre, elle souligne que, tant la production de la sécurité que sa gestion ne sauraient désormais relever d’un seul niveau de décision et d’acteurs, d’autant plus que l’insécurité et les actes de violence dont sont victimes les citoyens, sont de plus en plus protéiforme.

S’agissant du terme «sécurité», il peut également être envisagé sous un aspect général, celui présentant la sécurité comme l’état d’esprit confiant et tranquille d’une personne qui se croit à l’abri du danger.

La lutte contre le terrorisme dans la région des savanes au nord du Togo offre largement une illustration de la coproduction de la sécurité. En effet, face à la montée en puissance de la menace et des attaques terroristes dans cette région, les autorités publiques togolaises ont repensé l’organisation du renseignement, en passant d’une organisation cloisonnée à une coopération entre les services au moyen de la collecte et du partage d’informations, ce qui permet aux services de renseignements d’analyser les risques, d’anticiper les menaces terroristes et d’assurer une stratégie de sécurité adaptée.

Le contrôle social en matière de sécurité des espaces, des personnes et des biens, ne peut plus être analysé, aujourd’hui, à travers la seule dimension publique. Les agents de l’État ne sont plus manifestement les seuls à assurer une mission de sécurité. La place de la sécurité privée tend à se développer et il est intéressant de se pencher sur ce modèle d’interventionnisme pour venir à bout des menaces violentes et terroristes auxquelles fait face le Togo.
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