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L’espérance de vie s’allonge de près de dix ans en Afrique (OMS)

Publié le vendredi 5 aout 2022  |  UN
Démarrage
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Démarrage de la 2e édition des Universités du 3è âge organisées par l’INAM
Lomé, le 17 octobre 2018. Agora Senghor. Démarrage de la 2e édition des Universités du 3è âge organisées par l’INAM. L’acte II des Universités du 3è âge initiées par l’Institut National d`Assurance Maladie (INAM) en 2017 offre différentes opportunités aux seniors pour une vieillesse saine, épanouie et heureuse. Ils auront à leur service des médecins gériatres, généralistes et des réflexologues. Ils suivront et échangeront sur des thèmes relatifs à la santé, à l’alimentation et à l’hygiène de vie tels la prévention et le traitement des maladies récurrentes chez les personnes âgées (hypertension artérielle, arthrose, diabète, glaucome, parkinson et autres). L’engouement est palpable depuis la cérémonie d’ouverture officielle.
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L’espérance de vie en Afrique a augmenté en moyenne de 10 ans entre 2000 et 2019, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), relevant que l’impact de la pandémie de Covid-19 pourrait toutefois menacer ces « gains importants ».

Selon un rapport de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, cette hausse sur le continent est plus importante que dans toute autre région du monde au cours de la même période. Globalement, l’espérance de vie n’a augmenté que de cinq ans.

«La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population», a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le rapport montre que l’espérance de vie en bonne santé - ou le nombre d’années pendant lesquelles un individu est en bon état de santé - a augmenté pour atteindre 56 ans en 2019, contre 46 en 2000, bien qu’elle soit encore bien inférieure à la moyenne mondiale de 64 ans.

Une couverture sanitaire de 46% en 2019, contre 24% en 2000

«Fondamentalement, cela signifie que davantage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies», a ajouté la Dre Moeti.

L’amélioration de la prestation des services de santé essentiels, les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, figurent parmi les facteurs qui ont contribué à prolonger cette espérance de vie en Afrique subsaharienne, selon l’OMS.

L’agence onusienne met également en exergue les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses, grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005.

En moyenne, la couverture des services de santé essentiels s’est améliorée pour atteindre 46% en 2019, contre 24% en 2000. Les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses.

«Mais ils ont été contrebalancés par l’augmentation spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, ainsi que par le manque de services de santé ciblant ces maladies», tempère l’OMS.

L’impact de la Covid-19 pourrait toutefois menacer ces «gains importants»

Ces avancées pourraient néanmoins, être «compromis par l’impact de la pandémie de Covid-19, à moins que des plans de rattrapage solides ne soient mis en place», signale l’OMS.

«Mais les progrès ne doivent pas s’arrêter. Si les pays ne renforcent pas les mesures contre la menace du cancer et d’autres maladies non transmissibles, les avancées sanitaires pourraient être compromises», a fait valoir la Dre Moeti.

En moyenne, les pays africains ont signalé des perturbations plus importantes dans les services essentiels que les autres régions. Plus de 90 % des 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021 ont signalé une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels, les services de vaccination, de lutte contre les maladies tropicales négligées et de nutrition étant les plus touchés.

Réduire les dépenses à la charge des ménages

De plus, la plupart des gouvernements d’Afrique financent moins de 50% de leur budget national de santé, ce qui entraîne d’importants déficits de financement. Seuls l’Algérie, le Botswana, le Cabo Verde, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud financent plus de 50% de leurs budgets nationaux de santé.

Par ailleurs, l’OMS note que l’une des mesures clés pour améliorer l’accès aux services de santé est la réduction dépenses catastrophiques à la charge des ménages par les gouvernements.

Les dépenses de santé sont considérées comme non catastrophiques lorsque les familles consacrent moins de 10% de leurs revenus aux dépenses de santé, quel que soit leur niveau de pauvreté. Au cours des 20 dernières années, les dépenses à la charge des ménages ont stagné ou augmenté dans 15 pays.

Plus largement, le rapport recommande aux pays d’accélérer les efforts pour améliorer la protection contre les risques financiers, de repenser et de redynamiser la prestation des services de santé, en mettant l’accent sur l’implication des communautés et en faisant appel au secteur privé.

L’OMS préconise enfin de mettre en place des systèmes de suivi des systèmes infranationaux afin que les pays soient mieux à même de détecter les signes d’alerte précoce concernant les menaces pour la santé et les défaillances des systèmes.
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