La Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé, du 25 au 29 juillet dernier à Praia (Cap Vert), un atelier de formation des formateurs sur la preuve électronique.
Cette session de formation s’inscrit dans le cadre du projet Crime organisé: réponse ouest-africaine sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité (OCWAR-C). Elle est organisée en collaboration avec le Conseil de l’Europe et INTERPOL.
Le projet OCWAR-C est financé par l’Union Européenne et les objectifs sont d’améliorer la résilience et la robustesse des infrastructures d’information dans les États membres; renforcer les capacités des acteurs concernés des États membres chargés de la lutte contre la cybercriminalité.
La dépendance à l’égard des technologies de l’information et de la communication est plus répandue dans la société, avec une utilisation accrue des appareils personnels dans toute la région. Cela a obligé les organismes chargés de l’application de la loi à développer les capacités nécessaires pour garantir une enquête et un traitement efficaces des preuves numériques conformément aux normes appropriées.
Dans son allocution d’ouverture, Mme Folake Olagunju Chargée de programme principale Internet, cybersécurité et applications électroniques à la Commission de la CEDEAO a, au nom de M. Sediko Douka, Commissaire aux infrastructures, à l’énergie et à la numérisation, souligné l’importance d’avoir une approche coordonnée et collaborative vers un cyberespace CEDEAO plus sécurisé.
Elle a souligné la nécessité pour les participants de partager leurs perspectives et expériences nationales, car c’était l’occasion de jeter des ponts et de jeter les bases d’une coopération en vue de futurs partenariats.
Tout en souhaitant que la formation soit interactive, elle a terminé en insistant sur la nécessité de renforcer les capacités humaines de manière cohérente et harmonisée à travers la région.
Le chef adjoint de la délégation de l’UE au Cap-Vert, M. Ignacio Sobrino Castello a rappelé les objectifs du projet OCWAR-C, qui sont de soutenir le renforcement du cyberespace des pays bénéficiaires et des capacités dans la lutte contre la cybercriminalité.
Il a souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les États membres de la CEDEAO et la commission de la CEDEAO et les partenaires internationaux avant d’encourager la participation active de tous.
Au nom du secrétaire d’État à l’économie numérique du Cap-Vert, M. Joel Almeida, conseiller du secrétaire, a souhaité la bienvenue à tous les participants au Cap-Vert et a réaffirmé l’engagement du Cap- Vert à jouer son rôle dans le cyber écosystème de la région.
Il a indiqué que la stratégie nationale de cybersécurité de Cabo Verde contient des actions concrètes de mise en œuvre qui sont conformes à la stratégie régionale de cybersécurité de la CEDEAO adoptée en 2021.
Il a également déclaré que le centre national de cybersécurité et le CSIRT-CV sont en cours. Enfin, il a salué l’organisation du premier défi régional Hackerlab de la CEDEAO prévu du 10 au 12 octobre 2022 comme une excellente occasion de rassembler la communauté pour susciter l’intérêt pour les défis actuels de la cybersécurité de notre région et comme moyen de trouver des jeunes talents qui sont prêts à être la prochaine génération de main-d’œuvre qualifiée en cybersécurité.
Rappelons qu’avant cet atelier de formation qui consistait à encadrer et à comprendre le contenu et les principes de la collecte de preuves électroniques pour les premiers intervenants, les participants ont suivi un petit cours privé en ligne de trois semaines pour les doter des connaissances et des compétences nécessaires pour concevoir et évaluer les formations centrées sur l’apprenant suivant les normes de formation d’INTERPOL.
Notons que ce programme de formation a déjà renforcé les capacités des représentants des forces de l’ordre du Cap-Vert, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone.