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JIJ 2022: Impossible de préserver notre société des fléaux comme le terrorisme si davantage de jeunes ne travaillent pas (Ministre Dossou d’Almeida)

Publié le jeudi 11 aout 2022  |  aLome.com
Myriam
© Ministère par Gouvernement du Togo
Myriam DOSSOU-d`ALMEIDA, Ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l`Emploi des Jeunes.
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'Solidarité intergénérationnelle créer un monde pour tous les âges' est le thème de la ‘Journée internationale de la jeunesse 2022’. Au Togo, la célébration de cette Journée est une occasion pour la ministre Dossou-d’Almeida d’attirer l’attention du grand public sur le nécessaire attelage jeunes-vieux. Cette célébration est aussi l’occasion de souligner la place des jeunes togolais dans la lutte régionale contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
«Plutôt que de regarder les jeunes comme un problème et les vieux comme des bénéficiaires ou des charges, il s'agit de considérer jeunes et seniors comme des acteurs communs de solidarité et du vivre ensemble», exhorte la ministre d’Almeida. Tout en saluant la concorde qui existe entre le thème de la Journée 2022 de la Jeunesse et l’axe 1 de la Feuille de route 2020-2025 qui veut ‘Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et consolider la paix’.
Ci-dessous, le message officiel de Mme d’Almeida.


«Message de Mme la Ministre de la Jeunesse, Mme Dossou-d’Almeida

‘Renforcer l’inclusion et l’harmonie sociales et consolider la paix’, tel est l’engagement du Gouvernement à travers l’axe numéro 1 de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.

Cette phrase se décline harmonieusement avec le thème de la Journée internationale de la jeunesse de cette année qui interpelle la jeunesse sur la: 'Solidarité intergénérationnelle créer un monde pour tous les âges'.

Célébrée sur tous les continents, ce vendredi, 12 août 2022, la Journée internationale de la jeunesse, est une occasion renouvelée, offerte aux gouvernants ainsi qu’à tous les acteurs de par le monde de s’appesantir sur les problématiques de la jeunesse et reconnaître le rôle prépondérant des jeunes dans la transformation et l’équilibre de nos sociétés.
Ce thème traduit une volonté à la fois simple et concrète de la communauté internationale de renforcer et faire vivre le lien entre les générations d’hier et celle d’aujourd’hui. Dans le contexte africain où la solidarité intrafamiliale, et au sein des communautés, les liens entre les jeunes et les anciens restent vivaces et sacrés, la pertinence de ce thème n’est point à démontrer.
En ce qui concerne le Togo, le Président de la République son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, a inscrit la solidarité comme un principe fondateur de la politique de développement social.
Une politique qui, faut-il le souligner, est basée sur l’inclusion de toutes les couches sociales et la protection des plus vulnérables, y compris les enfants, les jeunes et les personnes âgées et dont l’objectif est de favoriser une plus grande cohésion sociale grâce à l’accès de tous au minimum vital commun et à un emploi décent permettant de répondre aux besoins vitaux.
C'est donc dans ce cadre précis qu’il a mis en place des actions concrètes pour accompagner, soutenir et transmettre aux jeunes générations la mémoire et les valeurs de civisme. Les initiatives telles que le volontariat contribuent aussi à relever les défis de développement et d’inclusion, à lutter contre les inégalités et l'exclusion, à raviver l'esprit civique et même à améliorer les infrastructures publiques au niveau local et à l’échelle nationale.
Le volontariat est une option d’engagement ouverte à tous les jeunes désirant consacrer 4 à 24 mois de leur vie au service des autres, pour créer du lien, donner et recevoir, à travers des missions d’intérêt général dans divers domaines tels que la solidarité et la lutte contre l’exclusion, l’éducation, l’environnement, le sport et la culture, etc.
Pour les jeunes, le volontariat est l’une des voies assurées pour prendre part aux défis actuels, et se sentir utiles tandis qu’il offre aux seniors, l’opportunité de jouer un rôle précieux dans la transmission des savoirs tout en vieillissant de façon active, en apprenant de cette jeunesse qui les bousculent avec ses nouveaux Codes.
Ce mouvement de réciprocité qui s’est amplifié dans notre pays avec la mise en place du volontariat sénior aux côtés du volontariat de compétences et du volontariat d’engagement citoyen donne de l'épaisseur aux relations intergénérationnelles dans notre pays et contribue à revitaliser l'ensemble de la société.
Plutôt que de regarder les jeunes comme un problème et les vieux comme des bénéficiaires ou des charges, il s'agit de considérer jeunes et seniors comme des acteurs communs de solidarité et du vivre ensemble.
A cet égard, les différentes formes de volontariat développées par l’ANVT, tout comme le volontariat communautaire mis en œuvre par l’ANADEB à travers le projet d’opportunités d’Emploi pour les jeunes vulnérables (EJV), constituent des baromètres pertinents qui mettent en lumière l’importance des relations intergénérationnelles. Ces relations constituent un outil pour lutter contre le chômage, et un dispositif efficace de lutte contre le sentiment d’isolement social, contre la dégradation de la santé mentale et physique des jeunes et des seniors.

Les relations entre les générations changent et doivent trouver une nouvelle voie. Il s’agit sans doute d’un nouvel enjeu d’une société dans laquelle tout le monde devra trouver sa place, quel que soit son âge.
Aujourd’hui, il nous semble plus que jamais important de préserver les liens intergénérationnels. Il reste encore beaucoup à imaginer pour tisser toujours davantage de liens dans la durée, donner et apprendre à recevoir de l’autre, afin que chacun, quels que soient son âge, ses talents et sa créativité, sa fragilité parfois, se sente partie prenante de notre société.
En ce sens, il est important de valoriser l’appétence des générations montantes pour l’engagement citoyen concret au service de la solidarité entre les générations et développer la cohabitation intergénérationnelle comme levier de développement économique et social durable.
Au vu des défis sociaux actuels dont le chômage des jeunes qui affecte nos sociétés dans toutes leurs dimensions, la question de la solidarité entre les générations autour des enjeux de la jeunesse doit être placée au cœur du débat public. Car, devons-nous l’admettre, il est impossible de préserver notre société des fléaux actuels, notamment l’extrémisme violent et le terrorisme auxquels nous faisons face, si davantage de jeunes ne travaillent pas.
En effet, dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus nombreux à éprouver des difficultés pour trouver un emploi, la solidarité des aînés devient une clé pour les aider dans leurs démarches entrepreneuriales et leur parcours d’insertion.
Manifester notre solidarité envers les jeunes sur le champ de leur autonomisation, c’est réaliser un investissement dont le retour se traduira par une hausse des taux d’emploi à terme, mais aussi une consolidation de notre système collectif de solidarité.
En cette Journée internationale de la jeunesse, je lance un appel aux séniors et aux jeunes, individuellement ou collectivement à travers leurs organisations associatives, aux familles et aux organisations de la société civile à participer aux initiatives qui contribuent à rassembler toutes les générations autour d’un objectif commun, celui d’une société togolaise plus inclusive pour tous dans laquelle règnent les valeurs de partage et de fraternité.
Unis à travers les âges pour un même destin.
Bonne fête à la jeunesse togolaise».
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