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Afrique de l’ouest: Paix et stabilité en ligne de mire

Publié le mercredi 17 aout 2022  |  UNOWAS Magazine
F.
© Présidence par Présidence du Togo
F. Gnassingbé a reçu en audience ce 11 août Amina Mohammed et Mahamat Saleh Annadif pour des échanges sur la sous-région et l`ONU.
Lomé, le 11 aout 2022. Présidence de la République. Faure E. Gnassingbé a reçu en audience Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations unies, et Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial chargé du Bureau de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel.
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La tournée du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, effectuée début mai dernier au Sénégal, Niger et au Nigeria, a été suivie par une série de déplacements de son Représentant Spécial, Mahamat Saleh ANNADIF dont l’objectif était de renouveler l’engagement et le soutien des Nations Unies aux pays de la sous-région.

Poursuivant l’engagement du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel auprès des pays de la sous-région, le Représentant spécial, M. ANNADIF, a multiplié ses déplacements dans plusieurs pays, notamment le Nigeria, la Guinée et le Ghana avant de présenter le rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité, le 07 juillet dernier, sur la situation en Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Au Nigeria, un pays majeur en Afrique de l’Ouest, ANNADIF a souligné l’importance de la place qu’occupe ce pays, et a rappelé la nécessité pour tous les acteurs nigérians de rester mobilisés pour que le Nigeria continue de jouer ce rôle majeur dans la consolidation de la paix, et la démocratie dans la sous-région. Il a également indiqué que les prochaines élections constituent une opportunité majeure pour renforcer la paix, la démocratie, le développement et la bonne gouvernance au Nigeria, tout en encourageant les autorités Nigérianes, ainsi que tous les acteurs à redoubler d’efforts pour s’assurer de la participation effective des femmes et des jeunes dans le processus électoral.

Mais mesurant l’impact des défis qui malmènent les pays de la région, ANNADIF a tenu lors de ses diverses interventions à renouveler son appel à la communauté internationale pour un soutien plus actif, notamment dans un contexte sécuritaire régional qui ne cesse de se détériorer, et celui international, affecté par la guerre en Ukraine.

Dans la Capitale ghanéenne, Accra, M. ANNADIF a pris part au Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du 04 juillet sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Il a réitéré le soutien indéfectible des Nations Unies à la CEDEAO et aux pays de la sous-région dans leurs efforts inlassables pour consolider la paix et la sécurité, et construire un avenir meilleur pour les populations.

Le Conseil de Sécurité réuni le 07 juillet dernier pour discuter de la situation en Afrique de l’Ouest et le Sahel, constituait une belle opportunité pour le Représentant spécial d’amplifier cet appel tout en présentant, pour la troisième fois depuis sa prise de fonction, le rapport du Secrétaire général sur les activités de son Bureau, UNOWAS.

Le Rapport qui couvre la période allant du 22 décembre 2021 au 22 juin 2022, donne un aperçu sur l’évolution de la situation et des tendances observées en Afrique de l’Ouest et au Sahel, et fait un point sur les activités menées par UNOWAS, ainsi que les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel(UNISS). Il fait également un point de la situation dans le bassin du lac Tchad, conformément aux dispositions de la résolution 2349 (2017) du Conseil de sécurité.

Lors de son intervention au Conseil de Sécurité, ANNADIF a réitéré le soutien de l’UNOWAS aux efforts de la CEDEAO pour résoudre les crises politiques au Mali, Guinée, et Burkina Faso suite au coups d’Etat, et faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il a également encouragé la CEDEAO de poursuivre l’examen de son Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001, ainsi que des instruments juridiques connexes, en vue de renforcer la démocratie, la liberté et la bonne gouvernance dans la sous-région.

Cet appel est d’autant plus important, que l’insécurité s’est accrue suite aux activités de groupes armés non étatiques, ce qui a conduit à un plus grand nombre de déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières, et a compromis les progrès attendus dans l’éducation et dans d’autres secteurs. Les actes terroristes commis dans des pays côtiers de la sous-région soulignent, selon ANNADIF, la persistance de la menace que représente l’expansion du terrorisme vers ces pays qui ont, en réponse, intensifié leur collaboration dans le cadre de l’Initiative d’Accra pour combattre et prévenir les attaques terroristes. De leur côté, le Burkina Faso et le Niger ont révisé leurs stratégies de lutte contre le terrorisme pour y intégrer des actions visant au dialogue local et à la réintégration.

Les élections, une échéance majeure dans de nombreux pays en 2023, ont également été relevées dans l’intervention du Représentant spécial. Elles constitueront sans aucun doute une opportunité pour renforcer la bonne gouvernance et la démocratie, mais elles peuvent aussi être une source de tensions si elles ne sont pas organisées dans un esprit inclusif et pacifique qui prend en compte l’intérêt des citoyens.


Le Représentant Spécial a également souligné la nécessité de soutenir les pays de la sous-région qui font face à des divers défis, notamment humanitaire dont la situation a atteint un seuil alarmant, subissant une aggravation du fait de perspectives sombres en matière de récoltes, et la violence et l’insécurité ont aussi empêché l’accès aux terres agricoles dans certaines zones. Plus de 40 800 personnes ont fui leur pays, ce qui, en mai, a porté à près de 1,1 million le nombre total de réfugiés dans la sous-région. Dans le même temps, alors que les économies régionales se remettaient des conséquences de la pandémie de COVID-19, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie a encore exacerbé les vulnérabilités et inégalités existantes.

En sa qualité de Président de la Commission Mixte Cameroun-Nigeria, (CNMC), ANNADIF a aussi fait un point sur les avancées concernant la finalisation du processus de démarcation entre les deux pays. Il a informé que 327 nouvelles bornes ont été posées, ce qui porte le taux de réalisation à 75 %. Ces travaux de démarcation se sont également accompagnés d’activités locales visant à instaurer la confiance entre les deux communautés frontalières. ANNADIF a aussi fait part du rapport de la sous-commission de démarcation dans lequel sont formulées des recommandations pour le règlement de trois points de désaccord restants.

Il a souligné, l’implication des Nations Unies à travers les coordonnateurs résidents et les équipes pays au Cameroun et au Nigéria, afin qu’une aide plus importante en matière de programmes soit fournie aux populations touchées par le processus de démarcation.
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