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Ticad: La Tunisie, plateforme des entreprises japonaises en Afrique

Publié le vendredi 19 aout 2022  |  Jeune Afrique
TICAD
© Autre presse par DR
TICAD 7 / Cérémonie d’ouverture : Le développement de l’Afrique retient toute l’attention de son partenaire japonais
Mercredi 28 août 2019 . Yokohama .Le Premier Ministre japonais a procédé, à l’ouverture officielle du TICAD 7. Une cérémonie qui a été rehaussée par la présence de plusieurs Chefs d’Etat du continent, des premiers responsables de l’Union Africaine (UA), de la Banque de Développement Africaine (BAD), de l’ONU et d’une pléthore d’organisations internationales.
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Après l’Afrique du Sud et le Kenya, le Japon peut faire de la Tunisie le troisième pilier de ses investissements sur le continent. La conférence sur le développement de l’Afrique, qui se tient ces 27 et 28 août à Tunis, est l’occasion de renforcer ce partenariat.


Par Hédi Ben Abbes (Président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise (CCITJ), ancien secrétaire d’État aux Affaires étrangères).


La huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), les 27 et 28 août à Tunis, intervient à un moment critique pour notre continent. L’approfondissement des relations avec le Japon, troisième puissance mondiale, peut aider l’Afrique à rééquilibrer ses partenariats afin d’être moins dépendante de l’Europe lorsque celle-ci est confrontée à une dégradation conjoncturelle – en l’occurrence, le choc énergétique et la résurgence de l’inflation.

En lançant la Ticad, en 1993, le Japon a été le deuxième pays (après la France) à institutionnaliser ses relations avec l’Afrique. Il a, dès le départ, mis l’accent sur un concept précurseur, «la sécurité humaine», qui constitue la ligne directrice de son approche en matière de coopération globale et qui en fait la spécificité. Il demeure le troisième donateur des pays de l’OCDE, avec une aide publique au développement (APD) estimée, en 2021, à 17,6 milliards de dollars.

Secteur privé

Au fil des éditions de la Ticad, le partenariat Japon-Afrique, d’abord axé sur l’aide au développement et le multilatéralisme, s’est enrichi et densifié. En 2016, au cours de la Ticad VI à Nairobi, l’engagement japonais vis-à-vis du continent a été renouvelé. Son caractère économique a été renforcé et le secteur privé japonais y a été associé plus étroitement. Ce secteur sera d’ailleurs fortement représenté à Tunis. Cette «New Ticad», dont le Premier ministre japonais de l’époque, le regretté Shinzo Abe, avait esquissé les contours, repose sur un double postulat, toujours actuel.
L’aide, certes nécessaire, ne peut pas tout. L’Afrique a avant tout besoin d’investissements dans des projets intégrateurs viables. De son côté, le Japon doit mieux s’intégrer dans le commerce international et ne saurait négliger les occasions que lui offrent les marchés africains. La Ticad VIII, de Tunis, doit symboliser l’aboutissement de ce changement de paradigme.

Les relations entre la Tunisie et le Japon sont anciennes et multiformes. Elles couvrent pratiquement tous les domaines, de la coopération universitaire aux infrastructures, en passant par l’industrie. La Tunisie a reçu l’appui financier du gouvernement japonais pour la réalisation de 42 projets de développement, d’un montant cumulé supérieur à 3 milliards de dollars. Parmi les plus emblématiques, la centrale à cycle combiné de Radès, le pont à haubans de La Goulette, la station de dessalement d’eau de mer à Sfax ou encore le tronçon autoroutier reliant Gabès à Médenine…

Le secteur privé japonais est également fortement implanté en Tunisie, avec une vingtaine d’entreprises. Elles emploient plus de 20 000 personnes, notamment dans les secteurs, stratégiques, des composants automobiles et des industries électro-mécaniques. Signe de la vigueur de ce partenariat économique, le Japon est devenu le troisième investisseur étranger en Tunisie au premier semestre 2021.

Nouveaux horizons

La Ticad VIII est susceptible d’offrir de nouveaux horizons à cette relation exemplaire. Après l’Afrique du Sud et le Kenya, le Japon peut faire de la Tunisie le troisième pilier de ses investissements sur le continent. Les entreprises, bureaux d’études et start-up tunisiennes sont solidement implantées en Afrique du Nord (Libye, Mauritanie), en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale francophones. Elles disposent d’une expertise reconnue dans différents secteurs (ingénierie, formation, éducation, santé, nouvelles technologies et économie verte). Grâce à ses avantages comparatifs et à sa position géographique, la Tunisie peut devenir une porte d’entrée et une plateforme de soutien pour les entreprises japonaises désireuses de se déployer en Afrique en vue d’y trouver de nouveaux relais de croissance.
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