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TOGO: Aboudou Assouma, Abass Bonfoh, Abalo Petchelebia, des sommes d’incompétences qui coûtent des centaines de millions aux contribuables
Publié le mercredi 26 fevrier 2014  |  Liberté hebdo


© Autre presse par dr
Aboudou Assouma, président de la Cour Constitutionnelle du Togo.


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 Dans le dossier

En l’espace d’un mois, près de 800
millions ont été déboursés par l’Etat togolais pour dédommager des
citoyens ayant été victimes d’injustices. Et l’allure que prennent les
actes de représentants de l’Etat n’annonce pas une fin prochaine de
cette autre forme de gabegie. Seules des mesures susceptibles de mettre
solidairement à contribution ceux qui, par des actes et décisions dont
eux seuls ont le secret, saignent l’économie du pays, pourront arrêter
l’hémorragie. Parce que des dossiers pourris, cousus de fil blanc, le
Togo en compte.
Avant le fils, il y a eu le père.
Celui-ci, quoique dictateur de son état, n’avait pas la culture et
l’ouverture d’esprit de celui-là. Malgré ce handicap, Gnassingbé père
n’avait pas tant défrayé la chronique sur le plan des violations des
textes que le pays s’est lui-même prescrits. Mais en presque neuf ans de
règne, bien des records ont été battus. Dans le mauvais sens
malheureusement.
En 2009, dans la nuit du 12 au 13 avril
plus exactement, une histoire de coup d’Etat a été brandie pour canarder
le domicile du député et demi-frère du chef de l’Etat, Faure
Gnassingbé. Au total, une vingtaine de citoyens furent embastillés dans
le déni du droit le plus total. Dans le temps, les agents de l’Agence
nationale des renseignements (Anr) ayant reçu l’absolution du premier
magistrat du pays, s’étaient adonnés à cœur-joie à des tortures et
autres traitements inhumains, cruels et dégradants sur les prévenus
(innocents jusqu’aux décisions du tribunal), aux fins de leur extorquer
des aveux de culpabilité. Au procès, le magistrat Abalo Pétchélébia,
président de la Cour suprême d’alors, est apparu comme atteint de
surdité. Malgré les preuves de tortures que les avocats ont brandies
pour faire annuler le procès et commanditer une enquête sur les
allégations de tortures, celui qu’on appelait « le magicien du droit »
a maintenu ses condamnations et envoyé des citoyens à la géhenne. Il a
fallu le courage d’un certain Koffi Kounté, alors président de la
Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), pour que la vérité
éclate. Et là encore, l’Etat togolais a dû se faire désavouer par la
Cour de Justice de la Cédéao pour être contraint d’accepter verser…500
millions au moins aux victimes de mauvais traitements. Qui a donné carte
blanche aux tortionnaires ? Qui a instruit le juge Abalo Pétchélébia de
prononcer des condamnations à l’encontre des prévenus ? A quoi aura
servi l’argent du contribuable si, en plus de permettre de payer les
salaires à ce juge et aux tortionnaires, il devrait être utilisé pour
dédommager des citoyens du fait de l’inconséquence des représentants de
l’Etat togolais ?
Une autre affaire, et non des moindres, a
récemment préoccupé une certaine presse qui a préféré laisser la proie
pour l’ombre. Le dossier scandaleux des députés Anc exclus, ou plutôt le
volet dédommagement des victimes.
Assouma Aboudou
Assouma Aboudou
Transposer les débats ailleurs étant
l’exercice dans lequel bien de Togolais, malheureusement, excellent, il
devient impérieux que les aveugles ouvrent les yeux pour voir et les
sourds, leurs oreilles pour entendre. Car, autrement, le risque de voir
tous les hommes de médias embarqués sur un même bateau serait énorme. « Pourquoi les députés n’ont-ils pas communiqué sur les remboursements de l’Etat ? » ou bien « des élus payent des véhicules Rav4 à leurs copines »,
telles étaient les préoccupations de certains. Mais qu’est-ce qui a
engendré le versement des 240 millions aux 9 députés des années plus
tard? Telle devrait être la bonne question qui devrait être posée afin
que les responsabilités soient situées et des dispositions prises pour
éviter « pareille bourde » comme sur un terrain de football.
Abass Bonfoh et Aboudou Assouma, sont
malheureusement les deux représentants de l’Etat s’étant illustrés de
façon peu glorieuse dans cette autre affaire qui a exposé les tares de
ceux qui sont censés être la vitrine de l’Etat togolais respectivement à
l’Assemblée nationale et à la Cour Constitutionnelle au moment de la
survenue du « drame » en octobre 2010. Le 1er n’a pas su se départir de son enveloppe de militant fervent du Rpt et a saisi l’occasion pour « rehausser son image auprès de Faure », ignorant que ce faisant, il « versait la figure du pays par terre ».
Le second, ayant en apparence la tête sur les épaules, a aussi laissé
le démon de l’exclusion le posséder et lui faire oublier « la nullité de tout autre mandat impératif ».
La conclusion fut l’exclusion des 9 élus de l’Assemblée nationale. Pour
rien de glorieux malheureusement, puisque ceux-ci viennent de se voir
rembourser les salaires de toute la période où ils ont été exclus
arbitrairement pour faire plaisir à certains. Des 240 millions reversés
ou des légèretés qui ont conduit à l’exclusion et au remboursement,
laquelle des deux situations devrait préoccuper les êtres dotés de
raison ?
Essolissam Poyodi
Essolissam Poyodi
Une 3ème affaire sourd depuis
la survenue des incendies des marchés en janvier 2013 et personne ne
semble voir la déferlante de plaintes qui risquent de s’abattre sur la
tête de l’Etat. Dans cet autre dossier tout aussi cousu de fil blanc, le
métronome se nomme Blaise Essolissam Poyodi, actuel Procureur de la
République. Déjà, Etienne Yakanou, jeune militant de l’Anc, a rendu
l’âme alors qu’il était illégalement détenu dans les locaux de la
Gendarmerie nationale. Ses geôliers l’avaient privé de soins. D’autres
citoyens ne partageant pas les mêmes convictions politiques que celles
du régime en place ont eu à goûter aux affres de l’univers carcéral pour
une faute pour laquelle leur culpabilité n’est pas établie. Blaise
Essolissam Poyodi embastille et relaxe des prévenus selon ses humeurs ou
celles de son mentor. Oubliant que la Cour de Justice de la Cedeao
existe pour tous ceux qui habitent dans l’espace communautaire. Si des
plaintes devraient éclabousser les autorités togolaises dans cette
affaire, ce sera la faute au Procureur de la République. N’est-il pas
temps qu’il se ressaisisse ?
Ces trois sujets posent le problème de
la responsabilité des représentants de l’Etat togolais. Pourquoi les
avertissements et autres blâmes existent-ils dans les administrations si
ce n’est pas pour punir ceux qui se seraient rendu coupables de fautes
bénignes ou graves ? Abalo Pétchélébia, Abass Bonfoh, Aboudou Assouma,
etc. ont commis de graves fautes par rapport aux tâches auxquelles ils
sont astreints. Et si le contribuable togolais devrait voir ses taxes
et impôts utilisés pour des dédommagements, il serait amoral que les
responsables dont les actes coûtent des centaines de millions à l’Etat,
continuent de se la couler douce. Si Faure Gnassingbé, chef de l’Etat,
estime ne rien à voir dans ces dossiers et ne tient pas à protéger des
responsables qui n’auraient fait « qu’exécuter ses ordres ». Car,
500 millions de FCFA de dommages aux victimes de torture, ce sont plus
de 33.300 tables-bancs si une table-banc coûte 15.000 FCFA par exemple !
Abbé Faria
Liberte Hebdo

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