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Les ministres africains de la Santé approuvent une nouvelle stratégie pour endiguer les crises dues aux maladies chroniques (PEN-PLUS)

Publié le vendredi 26 aout 2022  |  OMS
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Démarrage de la 2e édition des Universités du 3è âge organisées par l’INAM
Lomé, le 17 octobre 2018. Agora Senghor. Démarrage de la 2e édition des Universités du 3è âge organisées par l’INAM. L’acte II des Universités du 3è âge initiées par l’Institut National d`Assurance Maladie (INAM) en 2017 offre différentes opportunités aux seniors pour une vieillesse saine, épanouie et heureuse. Ils auront à leur service des médecins gériatres, généralistes et des réflexologues. Ils suivront et échangeront sur des thèmes relatifs à la santé, à l’alimentation et à l’hygiène de vie tels la prévention et le traitement des maladies récurrentes chez les personnes âgées (hypertension artérielle, arthrose, diabète, glaucome, parkinson et autres). L’engouement est palpable depuis la cérémonie d’ouverture officielle.
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Alors que la charge associée aux maladies cardiovasculaires, aux troubles mentaux et neurologiques, ainsi qu’au diabète, est en augmentation dans la Région, les ministres africains de la santé ont approuvé aujourd’hui une nouvelle stratégie visant à renforcer l’accès au diagnostic, au traitement et aux soins prescrits en cas de maladies non transmissibles graves.

Réunis à Lomé, au Togo, dans le cadre de la soixante-douzième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, les ministres de la santé ont adopté la stratégie dénommée PEN-PLUS, une stratégie régionale pour lutter contre les maladies non transmissibles graves dans les centres de référence de premier niveau. La stratégie soutient le renforcement de la capacité des hôpitaux de district et des autres établissements de référence de premier niveau à dépister et à prendre en charge rapidement les maladies non transmissibles graves, ce qui permettra de réduire le nombre de décès.

Les maladies non transmissibles graves sont des affections chroniques qui, en l’absence de diagnostic rapide et de traitement, entraînent une hausse des taux de handicap et de décès chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Dans le pire des cas, les patients ne vivent pas plus d'un an après le diagnostic. En Afrique, les maladies non transmissibles graves les plus répandues sont la drépanocytose, le diabète de type 1 et le diabète de type 2 insulinodépendant, les rhumatismes cardiaques, la cardiomyopathie, l’hypertension sévère et l’asthme modéré à sévère et persistant.

«L’Afrique porte un fardeau de plus en plus pesant, avec notamment des maladies chroniques dont les formes graves provoquent des pertes en vies humaines. Ces vies précieuses pourraient être sauvées grâce à des diagnostics et à des soins précoces», a fait remarquer la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

«La stratégie adoptée aujourd’hui est essentielle pour mettre des soins efficaces à la portée des patients. Elle constitue aussi une étape majeure dans l’amélioration de la santé et du bien-être de millions de personnes dans la Région», a-t-elle ajouté.

Dans la plupart des régions d’Afrique, les maladies non transmissibles graves sont traitées dans les établissements de santé tertiaires, que l’on retrouve principalement dans les grandes villes. Cette situation exacerbe les inégalités en matière de santé, car elle met les soins hors de portée de la plupart des patients des zones rurales, périurbaines, et à faible revenu. Souvent, ces derniers ne peuvent accéder facilement qu’aux hôpitaux de district et aux centres de santé locaux. Ces établissements n'ont pas les capacités et les ressources nécessaires pour prendre en charge efficacement les maladies non transmissibles graves.

La stratégie adoptée aujourd’hui appelle les États Membres à mettre en place des programmes standardisés pour lutter contre les maladies non transmissibles chroniques et graves, tout en veillant à ce que les médicaments, les technologies et les diagnostics essentiels soient disponibles et accessibles dans les hôpitaux de district. Selon une enquête réalisée par l’OMS en 2019, il s’agit d’une mesure qui intervient dans un contexte où seulement 36% des pays de la Région africaine ont déclaré disposer de médicaments essentiels contre les maladies non transmissibles dans les hôpitaux publics. Les gouvernements doivent également veiller à ce que les personnes qui souhaitent se faire soigner dans les hôpitaux privés aient accès aux services de traitement des maladies non transmissibles graves.

En outre, les pays devraient renforcer les protocoles de prévention, de soins et de traitement des maladies chroniques non transmissibles en s’appuyant aussi bien sur la formation que sur l’amélioration des compétences et des connaissances des travailleurs de la santé.

Les maladies non transmissibles représentent la majeure partie des dépenses personnelles des patients en Afrique et, en raison de leur nature chronique, entraînent souvent des dépenses de santé très élevées. En proposant le traitement des maladies non transmissibles comme un ensemble de services disponibles dans les établissements de santé primaires et de district, les patients dépenseront moins d'argent particulièrement pour le transport, l'hébergement dans les villes, et la durée des trajets vers les établissements de santé sera réduite.

La stratégie PEN-PLUS ainsi adoptée, est fondée sur les initiatives existantes de l’OMS en faveur de la détection, du diagnostic, du traitement et de la prise en charge intégrés des maladies non transmissibles dans les établissements de soins de santé primaires. Elle a donné des résultats prometteurs au Liberia, au Malawi et au Rwanda, avec une augmentation significative du nombre de patients ayant accès au traitement de maladies non transmissibles graves et, dans le même temps, une amélioration des résultats pour ces patients.
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