Les Etats membres de l’OMS Afrique s’engagent à «conjuguer leurs efforts pour parvenir à l’éradication de la poliomyélite à travers le renforcement des systèmes de vaccination sur le continent». Cet engagement a été pris le mercredi 24 août à Lomé lors d’une réunion parallèle consacrée à la menace actuelle de la poliomyélite en Afrique dans le cadre de la 72ème session du comité de l’OMS pour l’Afrique.
Les travaux dirigés par la présidente de la Commission africaine de certification et de l’éradication de la poliomyélite (ARCC), Pr Rose Gana Fomban Leke, ont permis aux différentes délégations de s’accorder également sur la nécessité d’une mise en œuvre active des campagnes de qualité pour répondre à toute flambée épidémique.
«Notre priorité est de renforcer la réponse multi pays pour faire face à l’importation du poliovirus de type 1 qui sévit en ce moment au Malawi et au Mozambique. Nous devons focaliser aussi notre attention sur les deux foyers épidémiologiques dans notre région notamment le Nord du Nigéria et l’Est de la RDC et arrêter impérativement la circulation du dérivé de poliovirus de type 1 à Madagascar depuis cinq ans», a indiqué le coordonnateur de l’équipe régionale d’intervention rapide de l’OMS pour l’Afrique, Dr Modjirom Ndoutabé. Il s’agira aussi pour Dr Modjirom de continuer à mettre en œuvre les plans de transition polio en mettant accent particulier sur le plaidoyer et à maintenir les activités essentielles contre cette maladie.
Le cas du Togo
La directrice de la Planification au ministère de la Santé, Mme Josée Yawa Apetsianyi a révélé que le Togo a connu des flambées de poliomyélite dérivée de la souche vaccinale type 2 en 2019 et 2020. Selon elle, le pays a organisé 9 tours de campagne de vaccination de qualité avec le vaccin polio orale monovalente type 2.
Elle a confirmé qu’en mai dernier, un cas importé de ce poliovirus type 2 a été détecté. Pour lutter contre cette maladie, a dit la directrice, le pays entend, entre autres, renforcer les capacités des centres des opérations d’urgence de santé publique en ressources humaines et matérielles pour une bonne coordination des activités de riposte contre l’épidémie de poliovirus. Elle a plaidé pour une mobilisation rapide des fonds d’urgence de riposte vaccinale dans les bureaux pays de l’OMS et de l’UNICEF.